Censure

Daouda Bangoura de Café Crèm « nous sommes sur trois projets pour la ville de Fria »

Fort de trois projets, dont un jumelage entre la ville guinéenne de Fria et celle de Templeuve-en-Pévèle en France, la structure sociale collective, Café Crèm compte lutter contre l’immigration clandestine sans cesse grandissante. Pour en savoir plus sur ce combat, nous avons rencontré il y a quelques jours, Daouda Bangoura, auxiliaire socio-educatif au sein de la structure.

guinee7.com : Pourquoi cette appellation Café Crèm?

Daouda Bangoura : Café Crèm, depuis sa création en 2014, avec mes collaborateurs, on s’était dit de trouver une nomination très originale, qui peut aussi bien impliquer la communauté française que celle africaine; pour que les deux communautés se retrouvent dans la même assiette.

Aujourd’hui vous êtes en Guinée dans le cadre d’un projet. De quoi s’agit-il ?

Depuis la création de l’ONG en 2014, nous avons signé une collaboration avec le gouvernement guinéen, notamment le ministère de l’Administration et du Territoire. Cette collaboration, c’est une convention d’État qu’on a signé ensemble pour une durée de quatre ans. Et dans ces statuts, nous sommes exonérés de droits de douanes sur toutes nos actions que nous menons en Guinée. Parce que nous menons une activité à but non lucratif.

Aujourd’hui nous sommes sur trois projets: le premier est humanitaire. On le fait pour la population, les enfants vulnérables et les centres hospitaliers. Ce don est composé de différentes choses : puisque nous évoluons dans la petite enfance, nous avons plus de matériels pédagogiques pour les enfants. Par exemple, des fournitures scolaires, des jouets, des vêtures. Pourquoi des vêtures ? Cela permet d’aider les démunis qui n’ont pas les moyens de pouvoir s’habiller. On a des vélos, des jouets pour le sport. Mais aussi des appareils médicaux pour aider les personnes malades, des fauteuils roulants, des lits pour des personnes en situation de handicap.

Le deuxièmement, nous avons mis en place depuis Lille, un jumelage avec la ville de Fria. Ça c’est un projet par rapport auquel la commune doit donner son avis pour qu’on puisse définir les axes sur lesquels les deux communes pourront développer des actions ensemble. Ce projet, c’est parce que nous avons constaté que beaucoup de Guinéens émigrent ; surtout dans le Nord et il y en a beaucoup en situation irrégulière. Donc on se pose la question de savoir pourquoi ils se retrouvent à traverser la mer. Alors avec nos partenaires, nous nous sommes dits, pourquoi ne pas mettre quelque chose en place à la base, que ce soit sur la thématique de l’éducation, le social, l’épanouissement, pour aider l’État guinéen. Pour ce faire, il y aura un centre de jeunesse dans laquelle il y aura tout ce qui est formation, des activités périscolaires, afin que la jeunesse puisse prendre sa vie en main.

Le troisième c’est la formation en métier d’ébénisterie. C’est un métier de menuiserie professionnelle. Nous sommes là avec l’un de nos bénévoles, Gérard Herbaut qui est expert en ébénisterie. Il est à Fria et a même commencé à prendre contact avec l’autorité et à recruter des jeunes qui vont bénéficier de cette formation, et qui vont pouvoir pérenniser cela.

Ce projet dont vous parlez, ne va concerner que la jeunesse de Fria uniquement ou celle de la Guinée toute entière ?

Je dirais la Guinée. Pourquoi ? Parce que bien sûr que nous avons commencé à mettre des choses en place à Fria. Mais si la jeunesse d’autres villes de la Guinée se sent concernée par le projet, la porte lui est grandement ouverte.

Vous dites que les choses sont en train de se mettre en place dans le cadre du projet. Où en sommes sommes-nous concrètement aujourd’hui ?

Au niveau de la sensibilisation, l’équipe Café crèm est déjà préparée par rapport à ce projet. Parce que depuis l’acceptation de ce jumelage avec la ville Templeuve-en-Pévèle à 10 Km de Lille, l’équipe Café Crèm est au courant et la commune aussi. La sensibilisation est déjà programmée. Nous attendons que la remise des dons soit faite, puisqu’on a un projet humanitaire à concrétiser. Je pense qu’au-delà de ça, nous allons mettre en place cette sensibilisation.

Une interview réalisée par Abdou Lory Sylla pour guinee7.com

 

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