Censure

Désormais, il y a des Guinéens qui travaillent et des Guinéens qui… manifestent

La démarcation est de plus en plus nette : Il est des Guinéens qui se jouent du soleil, de la pluie, des ordures, des nids de poule sur les routes, du prix du carburant élevé, bref, qui font un véritable parcours du combattant pour aller travailler et gagner dignement leur vie ; il y a aussi des Guinéens qui ont établi des programmes de manifestations sur toute la semaine pour revendiquer, qui, pour la baisse du prix du carburant, qui, pour des dividendes politiques.

Ces différentes catégories de Guinéens ont toutes le droit d’exister et d’agir comme bon leur semble, dans les limites de la loi et du bon sens. « Les différentes couleurs rendent le tapis beau », faisait remarquer le sage africain, Amadou Hampaté Bâ.

Il est évident que la beauté du tapis est remise en cause quand une couleur prédomine ou bave sur les autres. En un mot ou en quatre, les Guinéens qui se sont donné pour boulot de manifester, ne devraient pas empêcher ceux qui travaillent. Et vice-versa.

Cependant, ceux qui manifestent, parce qu’ils le font, la plupart du temps, les jours ouvrés, empêchent ceux qui travaillent de vaquer à leurs affaires. Sous prétexte que la Constitution leur reconnait le droit de manifester.

Comme si la même Constitution ne reconnaissait pas, de façon égale, le droit de travailler et celui de ne pas manifester. Alors, sachons raison garder…

Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com  

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