Censure

Dynamique ALPHA : Pour une dynamique irréversible de développement de la Guinée (Par Ibrahima Sory Keita)

La Guinée est une jeune Nation en voie de développement, et comme dans tout processus de croissance, y compris par exemple celle de l’Être Humain, le stade de l’aboutissement du processus ne procède pas de la génération spontanée, c’est-à-dire ne s’accomplit pas du jour au lendemain. Par ailleurs, le chemin de la croissance n’est jamais linéaire, en ce sens qu’il est généralement jalonné de difficultés, d’embûches, de théories véhiculant des contrevérités visant à semer le doute, àdévoyer au profit de groupes concepteurs de telles théoriesvisant des intérêts de coteries diamétralement opposés aux intérêts des masses vaillamment engagées avec abnégation sur le chemin de l’effort et de la réussite méritée au bout, derrière un Président qu’elles ont-elles-mêmes élu face à d’autres choix qui leur étaient proposés. Devant un tel constat, d’une part de non linéarité du processus de développement dans toutes les Nations qui ont pourtant réussi à atteindre le stade de pays développés, et d’autre part de frénésie induite par le débat actuel dans notre pays sur le changement oui ou non de notre Constitution, un groupe de Guinéennes et Guinéens engagés, enrichis de l’expérience que la plupart d’entre eux ont vécue à l’étranger dans des pays occidentaux développés,a décidé de se constituer en Aréopage des Lecteurs et Penseurs pour l’Heuristique et l’Action (ALPHA), pour contribuer à l’éclairage de pans de nos concitoyens qui ne le seraient pas, en vue de préserver et poursuivre la Dynamique enclenchée dans notre pays dans la libre expression de tous les acteurs concernés devant être départagés non par des confrontations physiques, mais par le suffrage du peuple.

Dynamique ALPHA : Le sigle

Dynamique ALPHA ou Aréopage des Lecteurs et Penseurs pour l’Heuristique et l’Action, vise en dernière instance à préserver et à amplifier notre dynamique de développement en vue d’un maillage dans les coins les plus reculés de notre pays. Il s’agit d’un Aréopage, c’est-à-dire un groupe de Guinéens, appelés à être le plus vaste possible, engagés, donc éprouvant un grand intérêt pour le domaine d’application de leurs engagements, dotés de compétence résultant de leursexpériences et/ou de leurs connaissances. A partir de là, ce groupe de Guinéens devient des Lecteurs outillés pour une lecture pertinente de la situation ambiante, comme par exemple un entraîneur de football ferait une lecture d’un match, ne pouvant valablement le faire que s’il est doté des outils d’analyse footballistique. Ces Lecteurs sont en même temps des Penseurs, c’est-à-dire qu’après lecture d’une situation, ils pensent, réfléchissent profondément et de manière soutenue en vue de trouver une réponse, une solution à la situation concernée. Au-delà de leurs qualités de Lecteurs et Penseurs de situations ponctuelles, cet Aréopage se situe aussi dans l’Heuristique, c’est-à-dire dans la recherche pour la découverte de méthodes préventives par exemple, sur des anticipations que leur esprit de recherche permettra de mettre en œuvre. Cet Aréopage, une fois ses qualités de Lecteurs, Penseurs et de compétences Heuristiques déployées, devra se mettre dans l’Action, c’est-à-dire agir : Agir pour éclairer, Agir pour démontrer, Agir pour apaiser, Agir dans le cadre du respect des Institutions républicaines, Agir pour payer à la Nation la dette d’encadrement reçu et ayant contribué à faire d’eux ce qu’ils sont aujourd’hui, Agir pour contribuer à bâtir.Le sujet traité dans cet article de présentation de Dynamique ALPHA, sur l’évolution de la Constitution dans notre pays, sera illustratif des sujets d’intérêt national, pouvant tendre vers des débats clivants, et dont se saisira Dynamique ALPHA.

Dynamique ALPHA : le débat sur le changement ou non de la Constitution.

Notre beau pays, la Guinée, est traversé depuis un bon moment par un passionnant débat sur le changement ou non de notre Constitution. Il est tout à fait normal qu’un tel sujet suscite des joutes oratoires exaltées et pleines d’engagement, mais il est inadmissible que cela se traduise par des théories controuvées, véhiculant des contrevérités qui au demeurant, édifient sur la vraie nature des porteurs de ces théories, à savoir des gens qui font peu cas des Guinéens : Ces gens méprisent les Guinéens au profit de leurs intérêts crypto personnels ! Ces gens raillent nos Institutions en tentant de les singulariser dans une posture irrévérencieuse envers le respect de la démocratie ! Ces gens considèrent les Guinéens comme des peuplades primitives indignes de progrès !

Ces gens méprisent les Guinéens au profit de leurs intérêts crypto personnels.

Il ne peut y avoir pire attitude méprisante que de vouloir empêcher l’autre de s’exprimer alors que soi-même on s’exprime en choisissant le statu quo ! On méprise l’autre en promettant le chaos s’il tente de s’exprimer ! Pourtant, le terme «Constitution» objet de ce débat, dans son étymologie latine, signifie «établir ensemble» (les termes latins «cum» = ensemble et «statuo» = fixer, établir). Cette démarche d’établir ensemble aboutit ainsi à une Constitution qui est la Loi Fondamentale d’un Etat qui définit les droits et les libertés des citoyens ainsi que l’organisation et les séparations du Pouvoir Politique, que ce soit Exécutif, Législatif ou Judiciaire.Comment peut-on alors, lorsqu’un débat est posé sur une Constitution qui n’a pas été établie ensemble, ce qualificatif faisant référence au peuple soit par son expression directe ou par l’intermédiaire de ses représentants élus par lui, trouver normal de s’exprimer soi-même et dénier à l’autre partie de l’ensemble le droit de s’exprimer ! Un tel mépris disqualifie les tenants de cette position discriminante de leurs prétentions à diriger l’ensemble constitué par notre peuple.

Ces gens raillent nos Institutions en tentant de les singulariser dans une posture anti démocratique

L’Institution «Président de la République» est raillée par les tenants de cette position discriminante un peu partout hors de nos frontières en voulant faire passer notre pays pour une République bananière, au travers de la posture d’instigateur de changement ou de modification de la Constitution qu’ils imputent au Président de la République. En réalité, c’est là une autre facette du mépris voué au peuple de Guinée par les tenants de cette position discriminante. Déjà, il s’agit d’une contrevérité car personne n’a entendu le Président de la République parler de modification ou de changement de la Constitution. Ensuite, si cela devait être le cas, on ne voit pas où serait le problème car l’initiative de changement ou de modification de la Constitution fait partie des prérogatives du Président de la République en vertu même de cette Constitution que ces gens ne daignent même pas respecter alors qu’ils prétendent la défendre ! L’initiative de changement ou de modification de la Constitution, partie des prérogatives du Président de la République, est inhérente à de très nombreuses Républiques, au-delà de la Guinée. Ainsi au Sénégal par exemple, le Président de la République MackySall a initié une modification de la Constitution, dès après sa réélection en février 2019, qui a abouti notamment à la suppression du Poste de Premier Ministre. En Francele Président de la République Emmanuel Macron a initié une modification de la Constitution en 2018, démarche gelée du fait de l’affaire dite «Benalla», mais remise en cours après les élections européennes du 26 mai 2019, modification de la Constitution devant aboutir notamment à une diminution du nombre de Parlementaires de 25% ainsi que la mise en place d’un quota de 20% de Députés élus à la proportionnelle. Aussi bien au Sénégal qu’en France, les oppositions se sont exprimées contre ces modifications de Constitution, mais elles n’ont nullement tenté d’empêcher les partisans de la réforme de leur Constitution de s’exprimer en suscitant des actions de chaos. On constate ainsi, à travers ces 2 exemples de pays, que l’opposition en Guinée, en déniant au Président de laRépublique ses prérogatives concernant ce fait constitutionnel, est en total décalage de la Constitution qui nous régit, et finalement, par cette attitude, en total mépris du peuple de Guinée.

Ces gens considèrent les Guinéens comme des peuplades primitives indignes de progrès ! 

Par le fait de régir l’organisation d’un Etat, représentation de tout un peuple, la Constitution est logiquement appelée à évoluer en fonction d’évolutions de ce peuple. Ainsi en France par exemple, en l’espace seulement d’un an, la révision constitutionnelle qui avait été amorcée en 2018 est à nouveau révisée en 2019, pour entre autres, davantage tenir compte du fait écologique qui n’était inscrit qu’à l’article 34 de la Constitution sous forme d’alinéa parlant de «l’impératif de lutte contre le changement climatique». Cependant, après les élections européennes de mai 2019, et suite au bon score des Ecologistes (13,47%), la Constitution a tenu compte de cette évolution des Français accordant de plus en plus d’importance à l’écologie, d’où la révision constitutionnelle sur ce plan consacrant l’importance de l’écologie en l’inscrivant à l’article 1er de la Constitution mentionnant que l’écologie «agit pour la préservation de l’environnement et de la diversité biologique et contre les changements climatiques». Par ailleurs, aux Etats Unis d’Amérique, on observe une évolution dans certains Etats du Sud votant une loi anti avortement et luttant pour qu’elle soit inscrite dans la Constitution des Etats Unis par la révision du 14e amendement de la Constitution sous-tendant l’arrêt de 1973 donnant aux femmes le droit d’avorter. En d’autres termes, ces exemples de pays démocratiques développés, où la Constitution est révisée ou alors on cherche à le faire pour tenir compte de leurs évolutions, montrent à quel point il est offensant pour nous Guinéens que des acteurs politiques considèrent que notre Constitution ne doit pas bouger pour refléter nos évolutions. Autrement dit, on n’a pas le droit d’évoluer, on n’a pas le droit au progrès, on doit tout simplement rester figés sur place. Ainsi, face au défi écologique comme en France, on n’a pas le droit de nous adapter à travers notre Constitution qui ne doit surtout pas être ni révisée ni changée ! Face au défi migratoire déversant un certain nombre de nos concitoyens dans les océans, face auxdéfis énergétiques, de désertification, d’échanges économiquesdans un monde de grands ensembles européens, américains, asiatiques, on n’a le droit ni de modifier notre Constitution pour tenir compte de ces évolutions à notre niveau national, ni de la modifier pour nous inscrire dans un cadre d’ensemble avec d’autres pays africains pour relever certains défis qui ne peuvent l’être que dans un cadre d’intégration. Après la colonisation, on ne pouvait subir pire déconsidération que ces pensées d’acteurs politiques nationaux voulant nous ramener encore dans les ténèbres en nous interdisant d’évoluer et de le refléterle cas échéant, par une modification ou un changement de notre Constitution, alors qu’en France par exemple, des forces politiques en sont à réclamer une 6e République, ce qui n’a donc rien de répréhensible. La cohérence voudrait d’ailleurs, quand on n’est d’accord ni sur le principe de changement ni sur celui derévision de la Constitution de son pays, de ni s’installer dans un autre pays qui pratique ce qu’on condamne, la France par exemple, que ce soit dans la capitale Paris ou dans une quelconque ville de ce pays comme Montpellier par exemple,pays qui a connu plusieurs changements de Constitution et qui est en train de faire son énième révision constitutionnelle au moment même où on regagne ce pays, ni de manifester dans ce pays contre des pratiques de changement de Constitution ou de révision constitutionnelle dans son pays d’origine alors que son pays d’accueil l’applique !    Au total, l’analyse nous édifie sur un déni de démocratie de la part de nos compatriotes qui sont des tenants de position discriminante. L’analyse montre en effet, que dans une République, les pratiques de changement et de révision de la Constitution sont inhérentes au fonctionnement de la République, et que ces pratiques obéissent à des règles déterminées. Les oppositions républicaines à telle révision ou tel changement de Constitution ont le droit de manifester leurs positions dans un cadre réglementaire et de se battre légalement pour faire passer leurs positions. Cependant, il nedoit nullement s’agir pour ces oppositions républicaines de dénier à la République son mode de fonctionnement légal et légitime. En d’autres termes, il ne doit pas s’agir pas pour ces oppositions républicaines de dire que ce sont leurs positions qui doivent prévaloir coûte que coûte, tous autres avis devant être voués aux gémonies, devant être considérés comme anachroniques, non fondés, illégaux, illégitimes et finalement non recevables, y compris par le recours à la force de leurs militants pour rendre effectivement irrecevables ces autres avis par empêchement de leur expression. Ce genre d’éclairage de nos concitoyens, c’est donc l’une des missions de Dynamique ALPHA, pour que nos compatriotes comprennent, qu’ils puissent tous s’exprimer dans un cadre légal. Dans cette lancée, Dynamique ALPHA éclaire aussi sur le fait que l’initiative de changement ou de révision de la Constitution dans une République, y compris sur des points purement politiques, fait bien partie des prérogatives d’un Président de la République, comme ce fut le cas en France par exemple avec : Le Président Jacques Chirac qui a mis en place le changement constitutionnel en l’an 2000 sur la durée du mandat présidentiel, en la faisant passer de 7 ans à 5 ans, le mandat étant renouvelable sans limite, ce qui au demeurant était le cas avant ce changement /Ou encore avec le Président Nicolas Sarkozy qui, en 2008, a mené un autre changement constitutionnel sur le mandat présidentiel en le limitant à 2 mandats successifs /Ou encore le Président Macron qui, outre la révision constitutionnelle déjà mentionnée et qu’il est en train de mener, avait auparavant changé le mode de scrutin relatif à l’élection des Députés Européens par la Loi du 25 juin 2018 validée par le Conseil Constitutionnel, en faisant passer le mode de scrutin qui jusque-là était majoritaire, à un mode de scrutin proportionnel.Une grande partie de son opposition avait critiqué ce changement de mode de scrutin en disant que le Président Macron l’avait fait pour favoriser son parti qui n’aurait pas une grande implantation nationale, d’où aurait été largement battu en mode de scrutin majoritaire ! On retiendra donc que tous ces 3 Présidents Français ont été critiqués pour avoir modifié la Constitution sur le mode de scrutin rien que pour leurs intérêts personnels de maintien au Pouvoir, d’après les critiques, au travers de réélection ou de renforcement partisan devant à terme favoriser une réélection ! On retiendra par ailleurs qu’ils avaient le droit nécessaire pour initier ces modifications de leur Constitution car cela fait partie de leurs prérogatives, sans pour autant qu’on ne dise que la France n’est pas un pays démocratique ou encore que ses Présidents ci-dessus cités sont des dictateurs ou ne sont pas démocrates !Que les Guinéens ne se laissent donc pas entrainer par ces oppositions qui bafouent la Constitution qu’ils prétendent défendre, offrant au Président de la République Alpha Condé, comme dans d’autres démocraties républicaines, le droit d’initier une réforme ou un changement de Constitution. Au demeurant, le débat sur le changement ou la révision de notre Constitution a commencé, non par une quelconque déclaration du Président de la République dans ce sens, mais par des initiatives citoyennes, et autant l’opposition a le droit de s’opposer à tout changement ou toute modification de la Constitution, autant ces initiatives citoyennes ont le droit de se prononcer pour un changement de Constitution, et le Président de la République a toujours dit que le peuple est souverain.

Ni indifférence, ni connivence, mais intransigeance d’un Président pour l’expression populaire, et c’est tout à son honneur.

Dans le débat actuel sur la Constitution dans notre pays, il n’y a ni indifférence du Président de la République, ni connivence avec une quelconque partie que ce soit, mais juste de l’intransigeance.

Ni indifférence : il ne peut pas en être autrement, puisque le Président de la République a dit que le peuple est souverain, d’où c’est la décision de ce peuple qui prévaudra. Ce débat sur le changement ou non de la Constitution, c’est celui du peuple souverain et il a lieu. Que nos concitoyens ne se laissent donc pas divertir par les déclarations du genre «il faut que le Président parle, il faut que le Président sorte du bois, etc.». Il s’agit là de déclarations de bonne guerre d’une opposition qui sait pertinemment que cela ne va pas ébranler le Président puisque ce débat c’est celui du peuple et que le Président a réaffirmé sa soumission au peuple.

Ni connivence: Dans ce débat sur la Constitution, il n’y a aucune connivence visant à museler les uns en les empêchant de s’exprimer tout en ne permettant qu’aux autres de le faire. Toutes les parties ont en effet la latitude de s’exprimer, et toutes les parties s’expriment effectivement, certaines le faisant même en enfreignant les lois de la République, notamment par des voies de fait sur des expressions d’opinion contraire.

Intransigeance d’un Président, ce qui est tout à fait à son honneur : Les débats sur une révision ou un changement de Constitution sont la plupart du temps clivants, car il s’agit notamment de changer ce qui régit la vie de tout un peuple.Ainsi ils peuvent donner lieu à des points de vue transversaux, c’est-à-dire allant au-delà même de l’appartenance politique, se traduisant par le partage du même point de vue par une personne de Droite par exemple et une personne de Gauchepar exemple alors qu’elles ont des convictions partisanes totalement différentes. On a par exemple assisté en France en 2013 à ce déchirement de la population sur cette notion de «mariage pour tous» devant, à partir de ce moment-là, régir leur vie dans ce domaine de l’union. Il a fallu que le Conseil Constitutionnel, le 17 mai 2013, déclare la loi sous-tendant cette notion de «mariage pour tous» intégralement conforme à la Constitution. Malgré cela, on assiste à ce jour en France à des velléités de remise en question de cette notion pour que leur vie ne soit pas régie ainsi, par conséquent pour que leur Constitution ne cautionne pas cette notion, d’où une modification de leur Constitution sur ce point, le cas échéant.Par ailleurs, en Guinée par exemple, on a encore en mémoire les récents débats transversaux sur le régime monogamique ou polygamique du mariage dans notre pays, le mariage étant régi par le Code civil ; mais en dernière instance le débat le concernant rejaillit sur la Constitution consacrant le Code civil, comme cela apparait notamment dans l’exposé des motifs du «Nouveau Code Civil» issu de la Commission de révision du Code civil, en février 2016, et mentionnant notamment que «le Code civil de février 1983 est devenu anachronique…en contradiction frontale avec les dispositions de la Constitution du 7 mai 2010». Il apparait ainsi que les débats sur la Constitution, devant régir la vie des peuples concernés, sont empreints de passion, tant sur des sujets d’ordre civil que d’ordre politique, et la Guinée n’est donc pas dans une situation de singularité voulant qu’il n’y a qu’en Guinée que c’est passionnant. Sur des sujets d’ordre politique,on a vu en France par exemple, des épisodes de grands débordements, réprimés cependant par les Forces de l’ordre, lorsque des catégories de Français, dit «Gilets jaunes»manifestaient violemment pour, entre autres, faire reconnaitre par la Constitution, devant dans ce cas être modifiée, leurrevendication politique sur le Référendum d’Initiative Citoyenne (RIC). Cela s’est accompagné, dans la durée,d’images alarmantes sur la France ayant fait le tour du monde à travers les médias télévisuels, ainsi que de slogans tellement hostiles au Président Français, réclamant notamment sa démission, qu’on eût cru que le Président Français était minoritaire, vomi par l’immense majorité du peuple français !Et pourtant, les récentes élections Européennes de mai 2019ont permis de mesurer toutes les sensibilités, les Gilets jaunes ne pesant ainsi que 0,54% du suffrage des Français alors que le parti du Président Français se retrouve dans le duo de tête vainqueur de ces élections. Mieux, le Président Français, au plus fort des manifestations des «Gilets jaunes» réclamant sa démission, était donné par les sondages comme réélu en cas d’élection présidentielle, et à ce jour les sondages le donnent toujours réélu ! Le parallèle est saisissant avec la Guinée concernant ces opposants au changement de Constitution qui essaient de donner à l’international une mauvaise image de la Guinée, ou encore qui manifestent dans la violence pour faire accroire une situation d’un pays à feu et à sang, se plaignant de l’intervention des Forces de l’ordre pour rétablir justement l’ordre alors qu’il en a été ainsi avec les Forces de l’ordre en France dans le cas ci-dessus relaté, pays qu’aucune personne sérieuse n’ose traiter de non démocratique et de non respect du droit de manifester ! Parallèlement, de nombreuses manifestations ont lieu dans toute la Guinée pour réclamer un changement de Constitution ! Et c’est là qu’apparait la qualité d’Homme d’Etat au service de son peuple du Président Alpha Condé, qui en déclarant que le peuple est souverain sur ce débat sur la Constitution, renvoie à l’expression de toutes les composantes de ce peuple dans leurs diversités d’opinions. On ne peut que saluer cette intransigeance du Président pour l’expression de tout le peuple, puisque l’initiative du changement de Constitution fait partie de ses prérogatives, plutôt que de céder à une catégorie du peuple ne voulant pas de changement de Constitution.Cette catégorie du peuple aurait-elle peur du syndrome des «Gilets jaunes» révélant leur poids lilliputien dans ce débat sur le changement de Constitution en Guinée, autrement dit minoritaire ! 

Pour une intransigeance pour le suffrage du peuple, rien que le suffrage du peuple !

Ce débat sur la Constitution, on ne le répétera jamais assez, est donc une affaire du peuple de Guinée. De ce fait, des questions du genre «pourquoi vouloir changer la Constitution maintenant et pas avant» sont saugrenues. Le peuple peut voir la nécessité de changer ou modifier une Constitution à tout moment de son histoire, et notamment des composantes du peuple peuvent  apprécier le travail d’un Président et vouloirque ce travail continue. Ce désir de continuité ne se pose logiquement qu’à la fin d’un mandat, puisque durant le mandat, celui-ci n’est pas en situation de rupture, comme l’aurait dit La Palice ! Il en résulte ainsi, à la fin d’un mandat,une mobilisation appropriée de ces composantes du peuplepour le renouvellement de ce mandat. Dans la situation actuelle de la Guinée face à l’ardent désir de composantes du peuple pour que le travail du Président continue sous sa direction, elles ne peuvent que se mobiliser pour créer les conditions institutionnelles légales et légitimes de continuité de ce travail, à travers un changement de Constitution, et elles ne pouvaient le faire que maintenant dans ces momentsd’échéance constitutionnelle, et pas avant ! Il appartient maintenant à ces composantes du peuple de se mobiliser, face à d’autres qui ont le droit de le faire pour une cause contraire, afin que le suffrage soit en leur faveur. Il est facile de s’arroger le peuple dans les discours, dans les actes et manifestations, comme l’ont fait les «Gilets jaunes» qui ont appris à leurs dépens la cruelle réalité de représentativité, mais seul le suffrage exprimé fera foi de l’assentiment du peuple.

Stratégie de fuite en avant.

A côté de ces questions saugrenues, il y a cette stratégie de fuite en avant qui consiste à dire qu’on ne veut pas d’un éventuel référendum car il sera truqué ! C’est le sempiternel alibi d’acteurs politiques qui connaissent mieux que quiconque qu’entre s’arroger le peuple et se soumettre à son verdict, il y a une réalité qui pourrait être cruelle pour eux. Le récent cas français en est un exemple édifiant dans la mesure où l’opposition, lors des élections européennes du mois de mai, s’était arrogé le peuple et avait appelé ce peuple à faire de ces élections un référendum contre le Président Macron, elle en avait appelé au «dégagisme» c’est à dire à bouter le Président Macron hors du Palais présidentiel ou tout simplement à le faire partir ! Et le Président Macron, avec ce courage forgé par la foi qu’on a en son peuple, doublée par la conviction que sa vision est partagée par son peuple, est descendu dans l’arène, faisant même fi des critiques de violation de la Constitution (tiens, tiens, encore un problème de Constitution : ça s’invite décidément partout autour d’un Président de la République, pas seulement guinéen) en ce sens qu’il prendrait position pour une partie des Français contre une autre partie des Français, alors que la Constitution lui impose d’être le Président de tous les Français !On connait la suite, à savoir que : C’est l’opposition qui a été dégagée avec obligation de démission de leader de ce qui était un grand parti de gouvernement /Des partis «dégagistes» de droite et de gauche ont pris eau de toutes parts, en étant au bord de l’implosion, avec démission de ténors de ces partis /Ralliement du parti présidentiel par de nombreux élus locaux de l’opposition.                                       Et pendant ce temps, le Président Macron est conforté et donné gagnant pour la prochaine présidentielle ! C’est vrai que cet exemple français peut faire peur à l’opposition guinéenne qui considère, comme son homologue française l’avait fait, que le peuple lui est acquis, et cela aboutit forcément à de la fuite en avant.    De même, on a vu l’opposition au Sénégalaffirmer de façon péremptoire que le Président Macky Sall ne gagnerait pas l’élection présidentielle de février 2019, a fortiori au 1er tour.Une fois que le peuple se fut prononcé en donnant la victoire au 1er tour au Président Macky Sall avec 58% de suffrages, l’opposition a crié à la fraude et a contesté cette victoire. Mais lorsque vint le moment de déposer des recours pour argumenter sa contestation, l’opposition s’est abstenue de le faire ! Cette posture ressemble plus à une fuite en avant d’une opposition qui, dans son for intérieur, sait qu’elle n’a pas gagné. Enfin, on entend régulièrement, c’est-à-dire à des périodes déterminées, des acteurs politiques aussi bien en France qu’au Sénégal par exemple, dénoncer une Justice aux ordres ! Le plus cocasse dans cela, c’est que ces acteurs politiques de l’opposition qui expriment ces dénonciations, lorsqu’ils étaient au pouvoir, ont subi eux aussi ce type de dénonciations de la part de leurs adversaires d’aujourd’hui qui étaient à l’époque dans l’opposition ! Tout cela montre le manque de sérieux de ces procès de fraudes, de ces habituels refrains d’élections truquées, en réalité pourmasquer par-là ses propres insuffisances.

En définitive, ce débat sur la Constitution en Guinée, affaire du peuple que toutes les opinions concernées essaient de rallier à leur cause, ne se réglera que par le peuple, c’est-à-dire par le suffrage du peuple. Que nos compatriotes en soient donc bien conscients : qu’ils ne se laissent ni entrainer dans des confrontations par la violence, ni divertir par des procès d’inhabilité qui ne correspondent pas à la situation de notre pays eu égardaux mécanismes offerts par notre Constitution au Président de la République pour aboutir au suffrage sur cette Constitution.

Dynamique ALPHA se donne ainsi pour mission, sur ce sujet de la Constitution, ou sur tout autre sujet d’intérêt national, de contribuer à éclairer à travers ses analyses, ses échanges sur le terrain national et même international à l’endroit de nos concitoyens à travers ses démembrements, pour amener à une participation sur tous sujets en pleine connaissance de cause, afin qu’au-delà des confrontations dans notre cadre légal, la dynamique de développement de notre pays soit préservée.Dynamique ALPHA organisera prochainement une conférence de presse à cet égard.

Ibrahima Sory KEÏTA

Président de Dynamique ALPHA

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