Censure

Éducation. Au lycée et collège de Matam (Conakry), la grève des enseignants n’a pas été suivie (constat)

L’intersyndicale de l’éducation (FSPE, SLECG et SNE) a déclenché un mouvement de grève générale et illimité sur l’ensemble du territoire national dès ce lundi. Au lycée et collège de Matam où notre équipe s’est rendue, les cours se déroulent normalement.

Selon Sékou Camara, proviseur dudit lycée, « sur les 34 professeurs programmés, 34 sont présents. Toutes les classes sont occupées, les cours se déroulent normalement comme d’habitude. On est dans un régime exceptionnel donc, il faut des règles exceptionnelles. Ce qu’on n’a pas pu avoir avec un régime normal ce n’est pas avec un régime exceptionnel qu’on va essayer de demander la même chose ».

Il poursuit en disant que, « l’enseignant c’est quelqu’un qui sais réfléchir, qui sait calculer et analyser avant d’agir. Donc, si on voit les circonstances de l’environnement ne permettent pas, il ne faut pas tenter d’aller. Pour le moment, je ne vois pas la raison d’une grève. Nous sommes dans la périphérie de l’année scolaire, donc, on doit évaluer les élèves. Donc, étant enseignant, moi je n’encourage pas cette grève et je demande à tout le monde d’aller à l’école ».

Ousmane Barry, professeur de Français est l’un des enseignants qui ont répondu présents pour dispenser les cours. « Nous nous estimons que le moment est mal choisi pour entamer une grève. Nous sommes déjà en fin d’année, les enfants sont à l’orée des examens donc, nous, nous consentons fondamentalement à leurs participations à l’examen », a-t-il déclaré.

« Ensuite, nous estimons que puisqu’il n’y a pas d’unité syndicale au niveau de l’éducation, le combat ne peut pas porter fruit. Nous sommes ensuite dans un régime de transition. Donc, nous pensons que ce n’est pas le moment de poser un problème de grève. Donc, voilà pourquoi nous ne nous reconnaissons pas dans le mouvement. Vous savez, tout travailleur aspire à des meilleures conditions de vie et de travail », a ajouté l’enseignant.

« C’est vrai, nous savons que les conditions de l’enseignant ce ne sont pas les meilleures, mais nous pensons qu’il y a une question de timing aussi. On ne peut attendre la fin de l’année au moment où les examens sont très proches pour commencer à parler de grève. Moi j’estime que c’est des choses qu’il fallait évoquer dès le début mais pas maintenant. Le moment est mal indiqué », a insisté M. Barry.

Bhoye Barry pour guinee7.com 

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