Censure

En fin d’année 2020, l’issue de ce procès risque de secouer la feguifoot

Le 16 novembre prochain -soit trois mois avant l’assemblée élective de la feguifoot- une décision devrait être rendue dans l’affaire de « détournement de 28 milliards de francs guinéens », reproché à l’ancien président de la FEGUIFOOT, Salif Camara alias Super V et ses anciens collaborateurs : Blasco Barry, Morton Soumah et Aly Camara. Le résultat final, positif pour les uns ou négatif pour les autres, donnera une toute autre saveur à l’élection du bureau exécutif.

L’audience de jeudi dernier, a porté sur les réquisitions et les plaidoiries des différentes parties. Le procureur a signalé qu’il s’agit d’un procès d’Antonio Souaré (actuel président de l’association) contre l’ancienne équipe dirigeante de la FEGUIFOOT. Il a par ce fait recommandé à la présidente du tribunal de renvoyer les prévenus, aux fins de la poursuite pour des faits non constitués.

« Dans cette affaire, il n’y a pas d’action et il n’ y a pas d’intérêt. Nous contestons la qualité de la personne qui a porté plainte. Les faits pour lesquels sont poursuivis Salifou Camara, Ibrahima Blasco Barry, Aboubacar Morton Soumah et Aly Camara ne sont pas constitués ni légalement ni moralement. Conséquence, le ministère public requiert de les renvoyer à des fins de la poursuite» a-t-il déclaré.

la partie civile, dirigée par Me Doura Chérif, convaincue qu’il y a eu «abus de confiance», a invité la présidente à dire le droit pour l’intérêt de la Guinée et pour que cela serve d’exemple. Et d’informer que les accusés ont été mis en cause par un audit qui a été engagé par l’actuel président de la FEGUIFOOT, Antonio Souaré à la demande de la FIFA et de la CAF.

Pour ce fait, Me Koundiano de la partie civile a requis que le délit d’abus soit avéré et que les accusés soient condamnés au payement des 28 milliards GNF.

Dans son speech, le pool d’avocats de la défense a fait remarquer, à travers le bâtonnier Me Djibril Kouyaté à Mme la juge, que l’ « infraction n’est pas affirmative, mais démonstrative». Avant de mettre en exergue le fait que la partie civile n’ait pas assez montré de preuves de l’infraction reprochée à ses clients.

Après avoir entendu une dernière fois les accusés, la présidente Hadja Mariama Doumbouya, a renvoyé l’affaire au 16 novembre pour les délibérations. Ce dossier est devant les tribunaux depuis maintenant deux ans.

Abdou Lory Sylla pour guinee7.com

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