Censure

Evasion. Des policiers risquent de prendre la place des prisonniers

Des cas d’évasions de détenus confiés à des services de police judiciaire pendant la grève des gardes pénitentiaires ont été constatés ce lundi 16 mai par le procureur général près la cour d’appel de Conakry, Alphonse Charles Wright.

De prime abord, le procureur a expliqué : « Vous savez qu’il y a eu la grève des gardes pénitentiaires au niveau de la maison centrale de Conakry. Mais la bonne nouvelle est qu’il y a eu dénouement heureux par rapport a cet incident social. Mais puisque les gardes pénitentiaires avaient pris la résolution de bloquer l’entrée et la sortie des personnes qui sont détenues, les parquets d’instance pour palier à cette situation, avaient pris des réquisitions suivies de mandats. Pour demander aux services de police judiciaire de garder des personnes qui sont poursuivies pour des faits graves, dont la détention était nécessaire. Mais qu’est-ce que nous avons constaté ? Depuis cette grève, on a remarqué que les services de police judiciaire, certains sont en train de profiter de cette situation pour poser des actes qui sont peu orthodoxes par rapport à la situation de ces gens à eux confiés. »

« Au niveau de la direction centrale de la police judiciaire, il y a le cas d’une personne… on nous dit banalement que cette personne a pris la poudre d’escampette. Dans un service aussi sécurisé, on ne peut pas comprendre. C’est comme si c’était de la télépathie, on vient au commissariat central de Kaloum on nous informe ici qu’il y a eu 3 personnes qui se sont échappées. Comme si tout était fait pour que ça soit fait. Nous nous disons que ces 3 personnes là, ils doivent les rechercher », a-t-il ensuite affirmé.

Avant de donner des détails sur les sanctions réservées à ces argents. « Mais tous ceux qui sont impliqués dans ça, il y a des policiers, ils sont au nombre de 7, ils vont tous être déférés, tout de suite, ils vont tous être placés sous mandat de dépôt, suivant la procédure de flagrant délit, ils seront présentés devant le juge pour donner leurs versions des faits dans le respect strict du droit sacré de la défense. Les sanctions ça va dans le sens de la peine d’emprisonnement, qui va aller jusqu’à 1 à 2 ans et je suis ferme là-dessus. C’est la peine d’emprisonnement qui sera requis », a-t-il lancé.

Abdou Lory Sylla pour guinee7.com 

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