Censure

Kankan/ Les écoles privées paralysées, celles publiques reprennent les cours

Kankan a présenté un double visage ce lundi 29 juin, jour de reprise des cours dans les salles d’examen, après plusieurs mois de pause due au coronavirus. La reprise des cours n’a pas été effective dans les écoles privées (les enseignants obéissent à un mot d’ordre de grève de leur syndicat), au moment où dans les écoles publiques, le retour en classe a été effectif.

Constat dans les établissements privés

Du complexe scolaire Saint-Jean à celui de Cosnak, en passant par le groupe scolaire privé 2MS, le constat est le même. Partout, les cours n’ont pas eu lieu, car, les enseignants n’ont pas répondu présent.

Un membre du SYNEPGUI-Kankan, s’est  confié sous couvert d’anonymat. « Nous sommes prêts pour des négociations, tant que nous ne sommes pas satisfaits on restera toujours à la maison. Ces fondateurs ne partagent pas nos peines et rester sans savoir que c’est grâce à nous que ces écoles fonctionnent, si ils n’ont pas pensé à ça, nous aussi nous allons rester à la maison et sans se présenter dans les écoles. On verra si ces fondateurs peuvent donner des cours à des élèves dans leurs écoles respectives. Ensemble nous vaincrons ! »

Constat dans les établissements publics

Ce matin, l’ambiance était au rendez-vous dans  tous les établissements scolaires et universitaires publics de la place. Après les traditionnelles montées des couleurs dès 8 heures, les élèves en classe d’examen et étudiants en fin de cycle massivement mobilisés ont repris les cours mais pas comme d’ordinaire.

Pour ce qui est de la distanciation sociale, elle est appliquée dans les salles de classe. Mais dans les enceintes, la mesure est carrément foulée au sol. Après plusieurs mois de congés forcés, Sona Condé une candidate de la terminale science mathématique au lycée 3 Avril de Kankan, a repris les cours. « Je suis vraiment heureuse pour cette réouverture des écoles, parce que nous allons faire le BAC cette année, donc nous avions hâte de venir en classe pour achever les programmes afin de mieux se préparer avant le jour du combat national.» A-t-elle dit.

Boh Fanta Condé, une autre candidate dans une école de la place, est-elle heureuse de la reprise et lance un appel à l’endroit de ses camarades filles. «  Je suis comblée de joies pour cette reprise des cours, parce que nous avons duré à la maison, trois mois n’est pas trois semaines ni trois jours, vraiment je suis contente. Pour le BAC de cette année ça ne sera pas facile, mais ça ira, on s’apprête pour l’affronter. » A-t-elle lancée.

Il faut rappeler que ces derniers (les enseignants) ont déclenché une grève et exigent le payement intégral de trois mois de revenus non payés par les fondateurs.

De Kankan, Moussa Konaté pour Guinee7.com

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