Censure

« La Guinée est menacée, surtout Conakry, par des phénomènes climatiques», annonce la météo nationale

Il faut attendre fin juin pour connaître les prévisions pluviométriques de cette année, mais la saison a débuté avec des phénomènes naturels violents, notamment la tornade qui avait soufflée, dans la nuit du 13 au 14 juin dernier sur la République de Guinée, a indiqué le directeur national de la Météorologie, Dr Mamadou Lamine Bah.

Selon la Direction Nationale de la Météorologie (DNM), cette tornade qui avait fait d’énormes dégâts, a atteint le pic de 90Km/H. Ce vent a commencé par une vitesse de 28km heures, elle s’est multipliée à 3  pour atteindre 90km. Ce sont des phénomènes convectifs réguliers en Guinée à chaque début de saison pluvieuse.

‘’Nous l’avons constaté depuis la journée à travers des orages qui se formaient au niveau des frontières de certains pays de la sous-région’’, a ajouté le directeur national de la Météorologie.

Aujourd’hui, la Guinée est menacée, surtout Conakry, par des phénomènes climatiques, notamment le vent, l’inondation et autres, provoqués par l’urbanisation et les constructions anarchiques de la ville. Les couloirs ouverts pour le vent sont fermés par des buildings, la trajectoire du vent est modifié et la vitesse s’est amplifiée et peut dégénérer à tout moment. Ni les autorités, ni la population, ni les ingénieurs architectes, aucuns ne considère les services météorologiques. Ils construisent sans l’avis des spécialistes pour des données météorologiques futures, mais ils pensent que la météo c’est de mesurer seulement la pluviométrie, s’est indigné Dr Mamadou Lamine Bah.

La DNM guinéenne semble être laisser pour compte, elle est presqu’à la ruine. Ce service, aussi technique, soufre de difficultés de tous ordres, notamment de matériels et équipements de travail pour la collecte et la diffusion des données, manque de subvention de l’Etat, de formation, du personnel qui crée souvent le vide. C’est la désolation dans ce service abandonné par l’Etat et même par le Ministère de tutelle.

Pour alors renforcer les capacités des services météorologiques, surtout ceux d’Afrique, un protocole d’accord a été récemment signé à Genève lors du 17ème Congrès mondial de la météorologie, entre les Agences financières internationales et l’Organisation Mondiale de la Météorologie (OMM), rappelle-t-on.

AGP

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