Censure

La petite leçon du ministre Sangaré aux syndicalistes : ‘‘J’ai appartenu au Slecg, Je sais par expérience…’’

Lors d’une conférence de presse qu’il a animée, ce lundi, dans un complexe hôtelier de Conakry, le ministre en charge de l’éducation nationale, a répondu à une question concernant le préavis de grève lancé par le Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (Slecg).

Au préalable, le ministre a fait savoir que : « En ce qui concerne le document déposé, faisant des réclamations, nous avons pu lire qu’ils demandent le recrutement sans condition des enseignants se disant contractuels. Je viens de dire que le statut général de la fonction publique en ses différents articles, dit que le recrutement se fera ou doit se faire par voie de concours ».

Ensuite, il a dénoncé que : « Maintenant, quant aux autres revendications énumérées dans le document, force est de constater que dans l’accord qui a levé le mot d’ordre de grève, le 10 janvier 2019, nulle part il n’était mentionné quelque chose concernant les 8 millions, vous pouvez vérifier. Antérieurement, il faut reconnaître les efforts louables du gouvernement, qui a payé 40% des salaires indiciaires avec rappel, qui les a payés même pour les fonctionnaires retraités. Même pas un an, c’est-à-dire ce que je viens de dire là, les 40% ont été donnés à partir du mois d’avril avec rappel. En octobre, le même syndicat s’est levé pour dire qu’il faut 8 millions comme salaire de base. Nous avons passé 3 mois de grève, par-ci et par-là, même si ce n’était pas suivi entièrement sur toute l’étendue du territoire. Mais ce que vous devrez comprendre, c’est qu’à la fin des négociations, il n’a jamais été question de 8 millions, vous pouvez rechercher le document et le lire. Donc, si aujourd’hui ce syndicat se relève pour réclamer le payement de 8 millions, alors que dans l’accord de levée de grève cela n’a pas été mentionné… Il faut que nos partenaires, qui sont le syndicat, permettent de laisser les écoles fonctionner ; de trouver des approches de réclamations qui ne soient pas des approches qui aboutissent à l’arrêt total des cours ».

Enfin, il a dit sur un ton ironique que : « En tout cas, aux alentours de nous, les grèves sont de 48h, de 72h, mais avec préavis qui mettent suffisamment de temps pour aller à une grève. Mais nous ici, je vous l’ai toujours dit, même en prenant le petit déjeuner, on peut dire, eh bien, lundi prochain, c’est grève illimitée. Voilà la situation dans laquelle nous sommes. Il y a des principes qui régissent le mouvement syndical, la gestion des réclamations. Je vais vous donner un exemple ; quand ce syndicat dit qu’il faut engager à la fonction publique des contractuels, sans condition, dans les statuts et règlements intérieurs du Slecg que moi je connais, j’ai appartenu au Slecg, j’ai installé les bases du Slecg de Mamou à Koundara, de Télémilé à Tougué (…) Je sais par expérience qu’un syndicat de l’éducation ne peut pas prendre des gens comme ça pour dire que ce sont ses membres. Pour appartenir à un syndicat de l’éducation, il faut appartenir à un des corps de l’éducation. Donc sur ce plan-là aussi, il faut regarder. Je pense qu’ils sont dans l’excès ».

Abdou Lory Sylla pour Guinee7.com

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