Censure

Le crayon plus fort qu’un coup de kalachnikov

Que l’on comprenne bien : le charme de la France ne réside pas dans la majesté et l’élégance de sa Tour Eiffel mais dans la défense d’une somme de valeurs universelles. Au premier rang desquelles, vous avez la liberté d’expression : celle-là même qu’une petite bande de voyous et de criminels a voulu mettre sous le boisseau en assassinant le temps d’une conférence de rédaction les journalistes de Charlie Hebdo.

Cet acte infiniment barbare, ignoble et lâche illustre que la liberté n’est pas libre. Même à Paris, capitale des Lumières et de l’esprit voltairien. Qu’il faut donc, et sans cesse, la défendre. En marchant, en criant son  » Je suis Charlie « , son indignation contre l’intolérance, le racisme, l’antisémitisme, comme le font (l’ont fait) ces centaines de milliers de manifestants dans plusieurs villes de France…

Sinon, les obscurantistes viendront nous diriger avec leurs ténèbres, leurs abominations.

Toutes choses contre lesquelles se seront héroïquement battus Wolinski, Cabu, Charb, Tignous et tant d’autres. Par leur irrévérence, par leur humour, par leurs dessins, ils ont montré au monde la justesse d’une cause qui les dépassait. Que face à la barbarie qu’il ne fallait pas courber l’échine. Qu’un coup de crayon était plus fort qu’un coup de kalachnikov.

Guillaume Camara (Africanus)

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