Censure

Le ministre du Commerce monte au créneau : « le sac de riz est vendu à Kankan dans l’ordre de 400 à 450 mille francs. C’est totalement inadmissible »

A Kaloum ce jeudi 5 novembre, le ministre du Commerce, Boubacar Barry, a rencontré les administrateurs des marchés de Conakry et d’autres acteurs du secteur du commerce.

L’objectif de cette rencontre pour le ministre a été de cerner les différents problèmes liés à la fermeture des boutiques et magasins depuis la présidentielle.

A tour de rôle, les représentants des différents marchés des cinq communes de la capitale ont exposé au ministre leurs préoccupations respectives, qui sont principalement, la sécurité des commerçants, l’accessibilité aux marchés, l’approvisionnement des autres marchées par Madina et la fluctuation des prix des denrées.  

Par rapport au contexte de la rencontre, le ministre a reconnu face à ses interlocuteurs la situation difficile qu’ils traversent. « Nous avons une situation aujourd’hui, qui est préoccupante pour nous tous. Je vous ai invité à venir rencontrer le ministère pour qu’ensemble nous puissions trouver les voies et moyens, pouvant permettre aux opérateurs économiques qui travaillent dans nos différents espaces, de travailler en toute quiétude et en toute sécurité. Nous savons que les gens vivent de leurs activités. Donc quand l’activité s’arrête, ça pose énormément de problèmes. Et pour eux-mêmes ; et pour nos concitoyens. Il est vrai que les situations socio-politiques qui sont issues de l’élection présidentielle ont engendré un certain nombre de problèmes que nous avons rencontrés sur le terrain… Ceci interpelle l’Etat, interpelle l’administration. Parce que le rôle de l’administration c’est de faire en sorte qu’il y ait la paix sociale pour tout le monde », a-t-il indiqué.

Avant d’ajouter : « La question ne concerne pas que la ville de Conakry, la question concerne tout le territoire national. La perturbation d’approvisionnement a fait que beaucoup de produits ont manqué à l’intérieur du pays, que ça soit le riz, la farine et d’autres produits. Et cela a engendré une spéculation ou vous avez aujourd’hui, le sac de riz vendu à Kankan dans l’ordre de 400 à 450 mille francs. Ce qui est totalement inadmissible. »

Pour finir le ministre a assuré avoir pris note des différentes préoccupations. Après des interventions diverses, les problèmes ont été classés en 4 catégories : des problèmes de sécurité, d’accessibilité, d’approvisionnement et de prix. « Il reste bien entendu que le ministère est en train de travailler avec les opérateurs sur la question liée à l’approvisionnement et au prix. Cet approvisionnement, il faut préciser, consiste à la mise à disposition des produits du centre principal qui est Madina vers les autres marchés de la capitale. Pour ce qui concerne la sécurité, j’ai déjà expliqué les mesures qui sont prises par le gouvernement pour ramener la quiétude sociale, la sérénité dans les esprits ; je vais prendre contact avec mes collèges chargés de ces question-là, pour voir quelles sont les mesures complémentaires qu’on pourra prendre pour assurer la sécurité au niveau ponctuel dans les espaces de vente et alentours », a rassuré le ministre.   

M. Sangaré, administrateur adjoint du marché de Gbessia s’est réjoui de cette rencontre. « Je trouve cette rencontre très importante. Et je souhaite que ce genre de rencontres soit organisé plus souvent », a-t-il suggéré.

Abdou Lory Sylla pour guinee7.com

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