Censure

Le siège de l’UFR attaqué à Matam ? Le responsable local du parti dément les accusations de Ahmed Tidiane Sylla

Des élèves mécontents de l’absence de leurs professeurs dans les salles de classe, ont pris d’assaut aux environs de 12h, le couloir menant au siège du parti UFR (Union des Forces Républicaines) sur la corniche sud de Conakry, ce jeudi 13 février. Avant d’être rapidement chassés par les forces de l’ordre.

D’après les témoins, ces jeunes élèves et d’autres issus du quartier ont érigé des barricades pour bloquer la circulation à ce niveau.

ce n’est pas le siège proprement dit qui a été attaqué

Présent lors des échauffourées, Soumah Bemba Laye, secrétaire fédéral de l’UFR à Matam, nous explique : « ce matin, c’est les enfants qui ont érigé des barricades au carrefour. Ils ont brulé des pneus. C’est suite à cela que la police et la gendarmerie ont débarqué (…) ce n’est pas le siège proprement dit qui a été attaqué. »

Avant de préciser par ailleurs qu’: « Il y avait des élèves, il y avait des jeunes du quartier. Les élèves manifestaient parce que certains professeurs ne sont pas venus. Moi j’étais seul au siège ici depuis le matin. »

la nuit c’est des responsables de l’UFR qu’on va cueillir, le matin c’est le siège qu’on vient attaquer

Ahmed Tidiane Sylla

Cependant, sur sa page Facebook, Ahmed Tidiane Sylla, responsable communication du parti, a déclaré : « On est dans un pays sauvage, très sauvage. On attaque maintenant les sièges inviolables des partis politiques. Il y a eu des manifestations sur la corniche de Matam où des jeunes se sont affrontés aux forces de l’ordre. Ils sont venus pourchasser les jeunes, et ils sont venus vers le siège de l’UFR jeter des gazes lacrymogènes dans la cour. Ils viennent même d’attraper certains, ceux qui étaient dans la cour du siège ont cherché à s’échapper. Le siège d’un parti politique est inviolable, quel que soit ce qui se passe dehors, on ne peut pas venir tirer des gaz lacrymogènes au sein d’un siège, même lors des manifestations, ça se passe dans la rue. Ce qui prouve à suffisance qu’on est dans une dictature qui n’a plus d’égards, qui n’a plus de limite. Si on est prêts à aller chercher les gens dans leur domicile, la nuit c’est des responsables de l’UFR qu’on va cueillir, le matin c’est le siège qu’on vient attaquer. Donc c’est la tyrannie qui s’installe. »

Abdou Lory Sylla pour Guinee7.com 

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