Censure

« Nous avons appelé son père (pour) lui dire de me laisser tranquille », Fatou Baldé parlant d’Ousmane Gaoual

Vendredi 14 octobre, à la Maison de la presse, Mme Fatou Baldé, cheffe de cabinet du ministère de l’Enseignement technique a démenti avoir été pistonnée par Ousmane Gaoual, ministre des Télécoms, porte-parole du gouvernement de la Transition. Extraits.

« J’ai suivi avec beaucoup d’étonnement et stupéfaction un audio qui est devenu viral sur les réseaux sociaux, l’audio est attribué à Ousmane Gaoual Diallo, qui dit que mon mari serait allé le voir pour me faire nommer ministre et qu’entre-temps, il m’a fait nommer secrétaire général. Premièrement, je ne suis pas secrétaire générale, le ministère dans lequel je suis, le secrétaire général s’appelle Youssoufou Boundou Sylla. Donc, déjà, je ne peux pas comprendre qu’on dise avoir fait nommer quelqu’un sans même savoir le poste que la personne occupe. Cela prouve que c’est un mensonge. Deuxième chose, mon mari n’a jamais demandé de service à ce monsieur, et moi personnellement, il n’a jamais été voir qui que ce soit pour ma promotion et moi-même j’ai pas besoin d’être pistonée pour ça. L’année à laquelle j’ai fini l’université, ce qui m’a poussé à me battre, à réussir dans la vie, ce que j’ai réussi à faire ; c’est parce qu’à l’époque mon père était haut placé dans l’administration. Quand je suis revenue de mes études, il m’a dit j’ai créé (les conditions) pour que tu étudies, tout ce que tu m’as demandée j’ai fait, j’ai dit oui. Il m’a dit t’es revenue. J’ai dit oui. Il dit alors retient une chose : je ne tiendrais pas la main pour t’amener de bureau en bureau pour dire ma fille a fini d’étudier il faut l’aider à être quelque part. Si tu as étudié, tes connaissances n’ont qu’à t’amener… Les trois mois qui ont suivi, j’avais trouvé du travail pas n’importe quel travail, (…) », a-t-elle expliqué.

« Je suis désolée, la personne qui a dit que mon mari est parti le voir pour moi elle a menti. Je suis formelle qu’elle a menti, c’est un gros mensonge et je me dis que pour ce que j’ai été, pour ce que je suis et pour ce que je veux être, je n’ai pas besoin d’être pistonnée. C’est parce que des fois lorsque vous êtes à un certain niveau ou quand vous atteignez un certain niveau, pour ma part la sagesse vous amène à éviter de vous mettre sur plusieurs terrains. D’aucuns diront, je ne parle plus c’est vrai, depuis 2020, je ne prends pas de position particulière parce que j’ai estimé que, après 50 ans, je ne suis plus dans la peau de la jeune dans laquelle j’étais pour faire de l’activisme pur et dure. J’ai atteint un niveau où je réfléchis, stratégiquement je produis des documents et je participe à ma façon au développement de mon pays. Et pour cela, je pense je fais ce que je peux. Je le fais et vous êtes tous témoins d’ailleurs, la presse a beaucoup contribué à vulgariser mes actions qu’elles soient nationales ou internationales, je vous remercie à l’occasion et surtout avec la promptitude de répondre à un appel, c’est vers 11h j’ai demandé que je veux vous rencontrer pour vous dire l’audio qui se promène sur les réseaux, elle est fausse, c’est du mensonge, (…) », a-t-elle insisté.

« Mon mari a accordé un entretien avec africaguinee, où il a dit que, même pas par rapport à moi il n’a jamais demandé de service à cette personne qui prétend qu’il est allé le voir pour me faire nommer. C’est faux, c’est un mensonge monté de toute pièce et puisque je suis une femme, j’ai des enfants j’ai de la famille j’ai des amis comme vous tous, je ne peux rester bouche bée il faut que je dise publiquement, il ment », a-t-elle martelé.

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Avant de rappeler : « Il y a trois mois, j’ai trois personnes qui sont venues rapporter qu’il a dit que c’est lui qui m’a fait nommer. Tant que ça parlait, c’est des rapports, je n’ai rien dit mais la troisième fois, nous avons pris le soin d’appeler son père de lui dire de me laisser tranquille et parce que ce qu’il dit en plus c’est faux.  Son père a dit qu’il regrettait que cela arrive. Parce que peut-être son fils ne sait pas ce qui lie nos familles mais que mon père lui a rendu d’énormes services par le passé et à cause de tout ça, il ne souhaite vraiment pas, mon père n’étant plus dans ce monde qu’il y ait ce genre d’incident mais il va veiller à ce que cela ne se répète plus. Mais apparemment je me rends compte qu’il n’a pu rien faire. Je ne dirai pas qu’il n’a rien fait mais il n’a rien fait jusqu’à ce que l’audio là sorte, je le mets au défi que c’est lui qui m’a fait nommer. La première fois, la deuxième fois que j’ai rencontré le président de la République, il n’y avait pas de témoins, nous étions que trois : lui, une personne et moi. Ce n’est ni par lui que je suis arrivée là-bas, si vous voulez plus de précisions il faut appeler le Général Idia Amin, il vous dira comment ils m’ont repérée, appelée, entretenue jusqu’à ce qu’on arrive ici. Mais je suis formelle, il ment. Et le mensonge c’est puni et c’est regrettable. Et si ça continue, je me réserve de le poursuivre pour diffamation. Je ne peux aller faire des études jusqu’à avoir le diplôme que j’en eu, travailler pour ce pays, travailler pour des institutions internationales, être là, être cheffe d’entreprise et que ça soit lui qui aille me défendre quelque part pendant que lui-même, il se cherchait là-bas. Je suis désolée mais c’est du mensonge pur et simple. »

Mamadou Bhoye Barry pour guinee7.com

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