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Pour appuyer la nutrition en Guinée : La France fait un important don au PAM

La France vient de faire un don de 817 tonnes de vivres pour une  valeur de 1, 6 euros, pour 95 centres nutritionnels du pays. Des centres qui se situent  dans les  préfectures de Conakry, Forecariah, Dubréka, Coyah, Labé et Kankan. Ceci pour couvrir le besoin nutritionnel de 14700 enfants âgés de 6 à 59 mois et 7500 femmes enceintes et mères en naissance.

Le vendredi 4 décembre dernier, l’ambassadeur de France en Guinée et en Sierra Leone, M. Bertrand COCHERY, a remis à la directrice du programme alimentaire mondiale (PAM) en Guinée, Mme Elisabeth FAURE, une partie des dons de la France au PAM. Cette remise a eu lieu dans un centre de santé infantile et maternelle de Coléah, en présence de la ministre de l’Action sociale, de la promotion féminine et de l’enfance, Mme Camara Sanaba KABA,  et du secrétaire général du ministère de la Coopération internationale, M. Daouda Kanté. Elle a été l’occasion, pour l’ensemble de ces autorités, de rencontrer le personnel médical et social du centre de santé infantile et maternelle et certains bénéficiaires finaux des dons (parents et enfants).

Au cours de cette cérémonie d’ouverture, différents discours ont été prononcés.  Dont celui de  M. Bertrand Cochery, ambassadeur de France en Guinée. Le diplomate a indiqué qu’en 2014 et 2015, la France a fait don de 1, 6  millions d’euros (environ 12,9 milliards de francs guinéens) au PAM pour la lutte contre la malnutrition en Guinée. Il a rappelé ensuite rappelé qu’en 2014, un premier don a été versé au  PAM pour lui permettre de mener une opération d’urgence dans le cadre de l’apparition du virus Ebola. Et que ce don de la France  a servi à l’achat de 34 tonnes métriques d’un mélange nutritif maïs-Soja considéré comme adapté pour traiter la malnutrition modérée et de 590 tonnes métriques de riz. L’opération de distribution vise à limiter la malnutrition infantile et les risques d’affaiblissement physique de toute une partie de la population guinéenne menacée  de marginalisation à cause de l’épidémie provoquée par le virus Ebola.

Tout en poursuivant son discours Monsieur l’ambassadeur de la France a indiqué que la France  a effectué en faveur du PAM, un second don en 2015. Et que celui-ci a servi à l’achat de vivres destinés à la population guinéenne, en situation de vulnérabilité. Et que cette fois-ci les dons portent sur  383 ,5 tonnes métriques d’un mélange nutritif maïs-Soja, 19,7 tonnes métriques de plumpy’Doz (une pâte énergétique à base d’arachide à haute valeur nutritionnelle), 210,3 tonnes métriques d’huile végétale fortifiée en vitamine A et D. Ces vivres seront distribués dans environ 95 centres de santé infantile et maternelle dans Conakry, mais également à Forécariah, Dubréka, Coyah, Labé et Kankan.

« La contribution de la France permet au PAM de poursuivre ses efforts visant à lutter contre la malnutrition en Guinée et à réduire la mortalité maternelle et infantile. Elle permet plus précisément de maintenir l’état nutritionnel d’au moins 14700 enfants âgés de 6 à 59 mois à un niveau acceptable et de contribuer à la réduction de  la malnutrition aigüe et chronique chez ces enfants et chez les femmes enceintes et allaitantes dans les sites de distribution (centres de santé) leur permet également de bénéficier des messages d’éducation nutrition et d’information sur l’utilisation (allaitement ) et de la santé. » a-t- il conclu.

Quant à Madame Elisabeth FAURE, la représentante du PAM en Guinée, elle dira que la dernière enquête nutritionnelle réalisée en juin 2015, a montré qu’il y avait  un taux de malnutrition chronique de 25, 9 pour cent et de malnutrition globale de 8,1 pour cent en Guinée. Le facteur sous entend, que ces malnutritions sont des pratiques d’alimentation et de nutrition  inadéquates,  le manque d’hygiène dans certains ménages et la pression des maladies infectieuses chez les enfants, étant des facteurs aggravant de cet état de fait », a-t-il rappelé. Elle a ensuite remercié la France  pour son soutien aux efforts contre l’insécurité alimentaire et la malnutrition en Guinée.

Quant à Madame la ministre de l’Action sociale, Mme Sanaba KABA, elle a d’abord salué ce projet d’assistance alimentaire initié et expérimenté par la France, et mise en œuvre à travers les interventions du PAM,  qui permet selon elle, de contribuer efficacement à la résolution de nombreux cas de malnutrition en Guinée. En favorisant la réduction de la mortalité maternelle et infantile,  en vue de promouvoir la santé et la nutrition des femmes enceintes, des femmes allaitantes  ainsi que les enfants. « Toutefois comme dans la plupart des pays de la sous région, nous avons remarqué que la malnutrition reste une problématique préoccupante en raison du fait qu’elle touche toutes les couches et catégories sociales. De par ces conséquences, un enfant sur huit meurt avant l’âge de 5 ans. Les mêmes statistiques indiquent que 212 sur 569 enfants souffrent en Guinée », selon la ministre. Pour Sanaba Kaba,  « en mettant en exergue les interventions du PAM en Guinée, nous continuerons à utiliser notre outil préféré qui repose sur le plaidoyer pour amener les partenaires notamment le PAM à accroître  son l’assistance pour rendre pérenne   les ambitieux projets alimentaires et de nutrition de la population guinéenne», a-t- elle indiqué. Avant d’ajouter que « les interventions du PAM qui visent à remédier à la malnutrition aigüe se situent dans l’axe d’un partenariat qui implique le gouvernement guinéen à travers le ministère de l’Action sociale ainsi que l’UNICEF, les ONG nationales et internationales et des communautés à la base.»

Toujours dans son intervention, elle a émis des souhaits. «  En souhaitant que dans la gamme des activités développées par le PAM et ses partenaires, soit inscrite en bonne place, des préoccupations liées à la nutrition dans tous les programmes, je formule le vœu que d’autres partenaires puissent emboiter le pas au PAM pour élargir l’éventail de l’assistance afin de permettre que les cibles, c’est-à dire les femmes enceintes, les allaitantes ainsi que les enfants continuent de recevoir des farines de maïs et de Soja fortifier en lait, en vitamines et divers  oligoéléments», a-t- elle conclu.

Cette cérémonie a pris fin dans une note de joie et de satisfaction.

                                       Alpha Amadou Diallo in Le Démocrate

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