Censure

Takana Zion, de la musique à la politique (Par Moussa Camara)

Le regaeman guinéen, Takana Zion, petit tas de viande qu’il est et qui se donne des missions messianiques comme ces petits drogués qui se croient au nirvana après avoir un peu trop forcé sur la dose, pense que la loi est faite pour les autres et pas pour lui. En effet, le mardi 25 juillet 2017 Takana Zion a organisé une marche pour dénoncer ce qu’il appelle un troisième mandat et la mal gouvernance. Libre à lui d’organiser une manifestation mais il y a des préalables dont le moindre est l’autorisation. Takana n’a pas eu cette autorisation, il n’en a même pas fait la demande. Et parce qu’il a troublé l’ordre public, il a été naturellement interpellé. Et espérons qu’il soit sévèrement puni car la descente aux enfers commence pour lui.

Une descente aux enfers avant une possible résurrection qui donnerait à nos artistes le lustre qu’ils ont perdu depuis que la musique est devenu un moyen pour certains de faire des affaires comme d’autres feraient naturellement des deals. Une action de salubrité publique est nécessaire pour nettoyer le monde des artistes. Personne n’interdit à un artiste de prendre la carte d’un parti politique. Seulement, même les partis politiques sont soumis à des règles, des lois qu’il faut respecter parce que la Guinée n’est pas une jungle. Comment concevez-vous que des artistes (Diani Alpha, Masta X, Steve, Singleton), comme en 2015 au moment de la campagne présidentielle, créé un collectif appelé AUDACE (Artistes Unis pour le Départ d’Alpha Condé et de son Equipe), sans agrément délaissent la musique pour un temps pour se muer en politiciens ? Tenez-vous, le lancement de ce mouvement s’est fait lors d’une conférence de presse organisée au siège de… l’UFDG. Les membres de ce mouvement et autre Takana Zion sont téléguidés par Thianguel Bah (fugitif de l’UFDG impliqué dans l’assassinat du journaliste Koula). Ce sont donc des membres de l’UFDG déguisés en artistes qui n’ont pas le courage d’assumer leur appartenance politique afin de pouvoir jouer sur les deux tableaux (artistique et politique).

En fait, ils ne valent pas mieux que ceux qu’ils dénoncent puisqu’ils avancent à visage dissimulés pour ne pas braquer au moins une partie de leurs admirateurs.

Takana lui-même était avec Dalein en 2010.

En réalité, ce sont des flibustiers qui se sont engouffrés dans la profession de musiciens, des mercenaires qui ont mis leurs talents au service de leur seul ventre. De véritables hypocrites qui prônent une chose tout en faisant froidement et méticuleusement le contraire. Fort heureusement, ils finissent par se trahir eux-mêmes et à apparaître sous leurs véritables identités. De parangons de vertus et de donneurs de leçons, ils se révèlent de minables et pitoyables saprophytes adeptes de passe-droits, des maîtres chanteurs, de vulgaires opportunistes, des «missiles» sous-marins que les politiciens se lancent lorsqu’ils ne peuvent pas porter eux-mêmes les coups. Ainsi, malgré leurs ‘’critiques’’, on les voit arpenter les couloirs de ministères ou plus précisément des cabinets de ministres ou faire copain-copain avec des puissants du pays. Ils ont toutes les lignes directes et les numéros de portables des puissants qui décrochent à la seconde et s’empressent de trouver solutions à leurs problèmes. Pour éviter leurs foudres ?

De défenseurs acharnés de la liberté d’opinion, ils se révèlent être de véritables prédateurs de la liberté tout court. Le ver est donc dans le fruit.

Moussa Camara

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