Censure

Tribunal. L’imam nie avoir violé et enceinté la môme. Les parties demandent un test ADN

El Hadj Amadou qui dirige la prière dans une mosquée de la place était à la barre du tribunal de première instance de Mafanco, jeudi 3 novembre 2022. Il est accusé d’avoir violé une adolescente tombée enceinte par la suite.  Les faits se seraient déroulés courant 2021 et le présumé violeur a été mis sous mandat de dépôt le 9 décembre 2021.

Lors de la première audience, le prévenu a nié les faits qui sont articulés contre lui. DK, la victime n’aurait pas ses 18 ans, c’est pourquoi le tribunal a préféré l’entendre à huis clos. Dans le PV de cette audition, la fille a confirmé comme à l’enquête préliminaire que c’est El Hadj Amadou qui l’a enceintée.

Le même jour la partie civile a demandé au tribunal qu’un test ADN soit effectué.  Une demande que la défense à soutenue.  Mais, le tribunal par la voie du juge a mis cette demande sous réserve.

L’audition de ce jeudi, était réservé à la comparution des différents témoins dans ce procès. Dès l’ouverture de l’audience, certains témoins étaient absents dans la salle. « Leurs témoignages sont indispensables pour la manifestation de la vérité », a déclaré le représentant du ministère public dans la salle.

Ainsi, Madame Barry Fatoumata Condé, la tente maternelle de la victime a été appelée à la barre. Elle a relaté au tribunal comme quoi quand elle a appris la nouvelle elle est venue prendre la fille et partie à la boutique du prévenu. Dans les discussions à trois, selon elle, le présumé auteur dans les échanges, aurait déclaré : « Si vous savez que c’est moi qui l’ai mise enceinte pourquoi vous avez attendu trois mois pour venir me dire? » Et de conclure : «  C’est là-bas que j’ai compris que c’est lui !»

Après elle, c’est Idiatou Diallo, épouse du prévenu qui est passée à la barre à titre de renseignement.

Dans son voile intégral, elle a tout d’abord rappelé que  « les 10 derniers jours du mois de Ramadan, D [présumée victime] est venue à la mosquée, elle a demandé après moi. Quand elle m’a vue, elle a dit qu’elle me prend comme aimée, j’ai dit ok ».

« Je n’ai pas vu mon mari avec D c’est pourquoi j’ai pas douté de lui [son mari] », a-t-elle mentionné, voile sur le visage remplacé par un masque, à la demande du juge.

Après les questions réponses, le juge a renvoyé l’affaire au 8 novembre pour la comparution des témoins.

Il faut signaler que durant cette deuxième audience, la victime et son bébé étaient présents dans la salle jusqu’à la fin.

Bhoye Barry pour guinee7.com

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