Les écritures disent:
1)Ne jugez pas vous ne serez pas jugé;
2)Lâhomme est Ă©gale Ă sa parole;
3)LâĂ©crit est une parole maquillĂ©e par le dessin de la rĂ©flexion;
Si la parole qui sâenvole est Ă©gale Ă lâhomme, lâĂ©crit qui reste va au-delĂ . LâĂ©crit parle et fait parler de lâhomme pendant et aprĂšs sa vie sur terre. LâĂ©crit est une Ćuvre, il est donc lâidentitĂ© remarquable de lâhomme.
Monsieur Bah Oury, pour vous avoir lu plus dâune fois et en vertu de lâĂ©galitĂ© de lâhomme Ă son Ă©crit, je crois, sans risque de me tromper que jâai une idĂ©e exacte de la nature dâhomme dont vous ĂȘtes et de lâidĂ©ologie que vous incarnez et dĂ©fendez.
Si ma formation et mon information me permettaient de poser la question sur lâorigine ou la nationalitĂ© dâun homme, vous serez la premiĂšre personne Ă qui jâallais poser cette question. En rĂ©alitĂ©, je ne comprends pas 4 types dâhomme :
1)Un homme qui souhaite entrer dans lâhistoire par les manifestions sans ĂȘtre parmi les manifestants.
2)Un homme qui nâa aucun respect pour la vie humaine et qui pense quâun jour de pouvoir est plus que mille (1000) pertes en vies humaines.
3)Un homme qui cherche le pouvoir au péril de la vie des autres et non de la sienne, donc un homme qui pense que seule sa vie et celle de sa famille biologique sont sacrées et que la vie des autres est faite pour le sacrifice du pouvoir.
4)Un homme qui recommande la violence contre la paix.
Monsieur Bah Oury, permettez moi de vous dire que vos Ă©crits me poussent Ă dire que vous ĂȘtes lâincarnation vivante des quatre points citĂ©s. Pour votre gouverne, on ne peut pas entrer dans lâhistoire sans ĂȘtre dans le prĂ©sent, et la seule façon dâĂȘtre dans un prĂ©sent est dâĂȘtre un acteur de ce prĂ©sent. Comment pouvez-vous ĂȘtre acteur dâun prĂ©sent qui peut vous faire entrer dans lâhistoire Ă©tant Ă des milliers de kilomĂštre ? Certes le peuple guinĂ©en est majoritairement analphabĂšte mais elle nâest pas bĂȘte, voilĂ pourquoi votre Ă©crit est restĂ© sans effet.
Mon cher Bah Oury, ne donnez pas raison aux numĂ©rologues qui pensent quâun opposant dont le prĂ©nom est composĂ© de 4 lettres (OURY) est lucifĂ©rien et quâil ne jure quâĂ la violence. Savez vous quâil y a eu des opposants qui ont combattu des dizaines dâannĂ©es durant, qui ont Ă©tĂ© accusĂ©s, traitĂ©s de tous les noms mais qui nâont jamais recommandĂ© mĂȘme par erreur, une seule fois, une violence de quelque nature quâelle soit, et qu’ils ont fini Ă Â avoir le pouvoir par la voix des urnes? Je suis sceptique que vous compreniez et admettiez une telle logique car cela ressort de la conviction doublĂ©e du patriotisme.
Monsieur Bah Oury, lâindien Mahatma Gandhi disait « toute violence Ă©tant une riposte Ă une autre violence, je ne recommande pas la violence mĂȘme contre la violence » et le juif Albert Einstein, parlant de Mahatma Gandhi disait ceci : « Les gĂ©nĂ©rations Ă venir auront du mal Ă croire quâun tel homme ait existĂ© en chair et en os sur terre ». Vous concernant, j’ai la ferme conviction que vous ĂȘtes le contraire de Mahatma Gandhi, car vous, vous recommandez la violence contre la paix. Si je dois me prononcer sur vous comme Albert Einstein lâa fait sur Mahatma Gandhi, je dirai ceci: Les gĂ©nĂ©rations guinĂ©ennes Ă venir auront du mal Ă croire quâun homme recommandant la violence contre la paix ait existĂ© en chair et en os en GuinĂ©e.
Pour finir je pense ceci : Naitre dans un pays est une condition nĂ©cessaire pour ĂȘtre de la nationalitĂ© de ce pays, aimer ce pays ou avoir du respect pour les Ăąmes qui y habitent en est la suffisance. Dans ce sens, sachez que vous ĂȘtes guinĂ©en par nĂ©cessitĂ© et non par suffisance.
Guillaume Hawing, chercheur