Il aura fallu que Paris soit touchĂ©e de plein fouet par des attentats dĂ©but janvier 2015, pour que les autoritĂ©s françaises rĂ©alisent que la persistance du gel de la coopĂ©ration judiciaire et sĂ©curitaire n’Ă©tait pas dans l’intĂ©rĂȘt de la France.
Les nombreux appels de personnalitĂ©s politiques, d’Ă©lus, d’anciens Ministres et PrĂ©sidents de la RĂ©publique, ainsi que de responsables sĂ©curitaires et experts français Ă un rĂ©tablissement en urgence de cette coopĂ©ration affectĂ©e suite Ă des dĂ©rapages inĂ©dits de certains responsables français ont finalement Ă©tĂ© entendus par Paris.
Quoi qu’il en soit, la Ministre française de la Justice, Christiane Taubira, et son homologue marocain, Mustapha Ramid, se sont rĂ©unis Ă Paris les 29 et 30 janvier 2015 pour examiner en profondeur les difficultĂ©s ayant conduit Ă la suspension de la coopĂ©ration judiciaire et partant sĂ©curitaire entre les deux pays.
A l’issue de ces rĂ©unions les deux Ministres ont validĂ© un texte amendant la convention d’entraide judiciaire franco-marocaine afin de permettre une coopĂ©ration plus efficace et un renforcement des Ă©changes d’informations.
Suite à cet accord, qui répond à toutes les attentes du Maroc, il a été décidé le rétablissement immédiat de la coopération judiciaire et juridique entre la France et le Maroc ainsi que le retour des magistrats de liaison.
La densitĂ© des relations franco-marocaines, l’amitiĂ© et le respect qui lient les deux peuples ainsi que la riche histoire commune ont permis d’apaiser ce diffĂ©rend passager.
Une brouille qui prend fin au bénéfice de la justice, de la sécurité et de la paix dans ces deux pays amis.
La crise diplomatique entre le Maroc et la France vient d’ĂȘtre mise aux oubliettes de l’histoire grĂące Ă l’intelligence et la sagesse des deux Chefs d’Etat.
Il n’y a ni vainqueur, ni vaincu, mais deux pays vieux amis, Ă©pris de de dĂ©mocratie, de justice, de libertĂ©, de paix et farouches dĂ©fenseurs des Droits de l’Homme qui se retrouvent.
Farid Mnebhi pour guinee7.com