Le couple de stars Djelikaba Bintou et Azaya se retrouve au cœur d’un tourbillon de polémiques. Tout est parti de la publication par la chanteuse de photos où son visage apparaît tuméfié, accompagnées d’un message cinglant : ‘‘Pervers, narcissique, trop c’est trop !’’ Des images qui ont immédiatement embrasé les réseaux sociaux, déclenchant une vague d’indignation et de prises de position.
Si ce post a tant fait réagir, c’est aussi parce qu’il survient dans un contexte particulier : la sortie du clip Cercle de feu d’Azaya. Dans cette mise en scène, l’artiste illustre l’influence supposée des talismans et des pratiques mystiques dans les relations de couple. Une narration qui semble avoir fortement déplu à Djelikaba Bintou, séparée de corps de son époux depuis un certain temps. Se sentant visée, elle n’a pas tardé à riposter en exposant son vécu sur la place publique.
Aucune justice, qu’il me laisse juste tranquille
Il faut reconnaitre que les photos ont rapidement suscité l’émoi, au point que des institutions comme l’Ambassade de France en Guinée et le ministère de la Promotion féminine sont montés au créneau pour dénoncer les violences faites aux femmes. Pourtant, un détail ne manque pas d’interpeller : il s’agirait en réalité de clichés anciens, remontant à une période où le couple s’était ensuite réconcilié. De quoi soulever une question essentielle : cette sortie de Djelikaba Bintou relève-t-elle d’une quête de justice ou d’une stratégie pour rallier l’opinion publique à sa cause ?
À ceux qui réclament des poursuites judiciaires, la principale intéressée répond sans équivoque : ‘‘Aucune justice, qu’il me laisse juste tranquille.’’ Un aveu qui, au-delà du drame personnel, interroge sur la véritable portée de cette affaire : faut-il s’ériger en justiciers virtuels lorsque la victime elle-même ne réclame pas réparation ?
Une carrière en péril ?
Le sort d’Azaya est-il scellé pour autant ? À l’ère du tribunal des réseaux sociaux, où l’indignation précède souvent la réflexion, les carrières peuvent être brisées en un éclair. Mais la Guinée est-elle prête à embrasser la culture de la cancel culture à l’occidentale ? Si les violences conjugales doivent être dénoncées sans relâche, l’instrumentalisation des réseaux sociaux comme outil de jugement mérite, elle aussi, d’être questionnée.
Le showbiz guinéen en a-t-il fini avec cette affaire ? Probablement pas. Mais au-delà du tumulte, une chose est sûre : dans un monde où la frontière entre justice et vindicte populaire est de plus en plus floue, chacun est appelé à choisir son camp.
Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com