Ils sont au nombre de 51. Ils vont bouder les travaux de l’Assemblée nationale pour un temps. Cette décision parmi tant d’autres est prise aujourd’hui par l’opposition dite républicaine réunie au quartier général de l’union des forces démocratiques de Guinée (UFDG).
A la sortie, Aboubacar Sylla résume: «Nous avons surtout reconfirmé des mesures que nous avions annoncées relativement au chronogramme qui a été publié par la CENI à l’issu de son atelier à Kindia. Nous avons reconfirmé notre détermination à nous opposer par tous les moyens à l’organisation de l’élection présidentielle avant les élections communales.»
Il ajoute que : « Nous avons en particulier confirmé que quarante-neuf députés auxquels s’ajoutent les deux députés de l’UPG soient cinquante un ont donc décidé de suspendre leur participation aux travaux de l’Assemblée nationale. Cela fait plus de quarante-cinq pour cent de l’effectif des parlementaires. Ceci doit donc ôter pendant cette période toute sa légitimité à notre Assemblée nationale.»
Poursuivant, il dit: «Ces députés ont également décidé de refuser que la session des lois du mois d’avril se déroulent. Ceux qui rêvent d’une absence totale de l’opposition au parlement pour faire passer des lois indues de manière à conforter la position du pouvoir donc se trompent. »
Le porte-parole de l’opposition républicaine annonce aussi la non reconnaissance de la commission électorale nationale indépendante (CENI). «Donc nous avons décidé à ce niveau de rejeter jusqu’à nouvel ordre, jusqu’à la recomposition ou la réforme de toutes les décisions que cet organisme va prendre. La troisième mesure dit-il que nous avons reconfirmée c’est le fait qu’on ne reconnait plus l’autorité des délégations spéciales. Ce sont des délégations spéciales qui n’ont aucune légitimité.»
Aboubacar Sylla précise que le mandat des délégations spéciales qui est de six mois a expiré depuis très longtemps. Il indique que des députés uninominaux seront installés dans les différentes communes.
Des manifestations de rue ne sont pas à exclure, un calendrier devrait être donné, selon Aboubacar Sylla.
JB.
