Censure

La Haute Autorité de la Communication ‘‘entend’’ des responsables de médias (Le Bureau de presse de la HAC)

Après le décret 2015/034/PRG/SGG du 10 mars 2015  portant « confirmation de l’élection de la Présidente de la Haute Autorité de la Communication et la nomination des membres de cette institution », les membres de ladite institution ont pris fonction. Sur autorisation de la Cour suprême. La tâche qui attend les nouveaux commissaires étant immense.

Ainsi,  le mercredi 25 mars 2015, les responsables de cinq organes de presse ont été convoqués pour être entendus. Suite à la publication d’articles dans les colonnes de leurs organes respectifs. Il s’agit des directeurs de publication des journaux , Le Lynx, La Croisade, La Logique, Les Echos de Guinée et le directeur général de la radio Espace FM, conformément  à l’article 123 de la Loi 002 portant sur la Liberté de la presse.

S’agissant des griefs retenus contre ces organes, il est à noter que la Croisade, la Logique et les Echos de Guinée ont été convoqués, suite à une plainte formulée contre eux par le Ministre d’Etat, chargé de la Télécommunication et des NTIC, Oyé Guilavogui. Quant à la radio Espace FM  dans son émission ‘’LesGrandes Gueules’’, ses animateurs ont eu des propos indécents envers la HAC.

Pour amener les journalistes à observer un sens de responsabilité lors des émissions interactives, les Commissaires de la HAC ont jugé opportun de rencontrer le directeur de l’information de ladite radio.

S’agissant du Lynx, le directeur de publication de cet hebdomadaire satirique a été convoqué pour avoir publié dans sa livraison du 16 mars deux articles sur la HAC : ‘’Voilà une HAC Martinée’’ et ‘’Du n’importe quoi !’’

Et ce mercredi 25 mars, les responsables de ces organes ont répondu à l’appel.

Cependant, il est à souligner que la convocation de monsieur Diallo Souleymane, administrateur général du satirique le Lynx mérite un éclaircissement pour rétablir la vérité. Cela, suite à ses dernières déclarations qui n’ont absolument rien à avoir avec la réalité.

Ce dernier, sur sa demande a eu deux auditions. Au cours du premier entretien,  on lui a signifié que dans un premier article de son journal, il est écrit  « Même qu’elle a influencé le choix des  représentants de certaines associations de presse et autres structures concernées. Il parait que les électeurs ont été sérieusement Condetionnés. Que dis-je assaisonnés au poivre et au gombo. On aurait léché les doigts en fonction du poids. D’où le score à la Soviétique que la Martine a récolté…. ».Des commissaires se sentant choqués par cet article qui touche leur intégrité ont souhaité avoir des explications sur leur prétendue corruption pour l’élection de la présidente de la HAC, le 10 mars 2015 dans la Salle des Actes du Palais du peuple.

Sur la question, monsieur Diallo a plutôtpréféré avaler sa langue. Se confondant en excuses. Et penser qu’avec sa longévité dans la presse nationale et son âge, il pouvait un temps soit peu observer les vertus de l’éthique et de la déontologie. Que nenni ! Il avait autre chose certainement derrière la tête. Sinon qu’est ce qui empêchait le sieur Diallo à recouper l’information liée à cette prétendue corruption. Une démarche qui constitue pourtant l’une des pièces maîtresses du métier de journalisme.

L’autre volet de l’entretien entre M. Diallo et les Commissaires de la HAC portait sur le second article « Du n’importe quoi ! ». Un article affirmant que l’élection de Mme Martine Condé est nulle et de nul effet car, selon lui,  ladite élection s’est déroulée à l’absence de la Cour Constitutionnelle (une institution qui n’existe pas encore)

Dans sa réponse, Diallo Souleymane confirme ses écrits avant de demander à l’institution de lui accorder un délai pour dit-t-il  « réunir tous les éléments » à sa disposition.

Le 26 mars, la HAC a souhaité le rencontrer afin de mieux avancer. Et Diallo Souleymane se faisant accompagner de son avocat et plusieurs journalistes s’est rendu au siège de l’institution qui régule les médias. Le protocole lui a signifié qu’il est le seul concerné, la HAC n’étant ni un tribunal ni la police.

Une fois dans la salle devant les commissaires, M. Diallo après avoir remercié l’institution de lui avoir accordé le temps et de l’écouter a présenté ses excuses à ceux qui ont été choqués par ces articles. Même s’il a insisté sur la non présence de la Cour Suprême lors de l’élection de la présidente en lieu et place de la Cour Constitutionnelle, il a esquivé celui portant sur « une prétendue corruption » des membres de la HAC.  Sur ce, il a demandé par ‘’sagesse’’ de clore le débat à ce niveau.

Ses excuses ayant été acceptées,la présidente de la HAC a rappelé au directeur de publication du Lynx qu’il est le géniteur de cette nouvelle institution pour avoir présidé la Commission Communication du CNT qui a rédigé les lois L002 et L003. Raison pour laquelle, elle lui a demandé de ne pas jeter son bébé et l’eau du bain. Vu son apparent acharnement vis-vis de la nouvelle institution qui régule les médias.

Nous osons croire que le patron du groupe de presse lynx- lance saura traduire en actes les sages conseils que la Présidente de la Haute Autorité de la Communication lui a prodigués.

Le Bureau de presse de la HAC

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