Censure

La politisation de l’insécurité est plus dangereuse que l’insécurité elle-même (Par le Pr. Guillaume Hawing)

Quand on sait qu’entre la recherche du pouvoir et  la crainte de DIEU la limite est très mince, politiser donc l’insécurité c’est encourager l’insécurité, soutenir l’insécurité. L’objectif principal d’une opposition politique étant la conquête du pouvoir, décider alors de politiser l’insécurité, c’est décider à mon avis  les deux  principales choses suivantes :

1) Exhiber les preuves  irréfutables de l’insécurité afin de tenter de changer les données dans les sondages.

2) Créer l’insécurité, l’entretenir, la téléguider pour tenter de changer les données soit par un soulèvement populaire ou soient par les urnes.

Quand on sait que pour nombreux des politiciens, le pouvoir est plus sacré que la vie humaine, vous conviendrez avec moi que la politisation de l’insécurité peut conduire au montage des scènes de crime, à leurs entretiens, à leurs téléguidages et à leurs exécutions.

Quand une opposition veut se servir du prétexte « Insécurité » pour exposer les failles d’un pouvoir, c’est qu’elle pourrait souhaiter aussi voir le pays vivre dans une insécurité sans précédente pour que l’équation se complique d’avantage pour le pouvoir, afin que l’alternance s’impose. Connaissant l’homme politique dans la conquête du pouvoir, à défaut de voir l’insécurité se développer d’elle même, j’ose croire, qu’il peut la créer, l’entretenir,  la téléguider  et la mettre en marche  afin de voir réaliser  son plan machiavélique.

Quand l’insécurité se politise, elle devient une source de campagne présidentielle et c’est la vie du citoyen lambda qui paiera le prix. L’insécurité ne doit avoir qu’un seul nom : Ennemi du peuple. Elle doit être combattue par toutes les forces vives du pays sans distinction aucune. Elle doit être l’affaire de tous. Elle ne doit souffrir d’aucune forme de politique politicienne.

Quand l’insécurité se politise, j’ai une certitude mathématique qu’elle ne prendra fin que lorsque  les politicards réaliseront qu’elle ne peut plus servir de campagne électorale. En réalité, il est très difficile de combattre l’insécurité quand les assassinats sont ciblés : du moment où on peut se retrouver seul, du moment où on peut marcher seul et se retrouver seul à des endroits plus ou moins isolés, du moment où chacun n’a pas un garde du corps, du moment où on peut loger seul sans garde du corps et sans commissariat de proximité, du moment où on peut marcher seul dans sa voiture, on peut être sûre d’être en danger ou d’être fort probablement atteignable si on est dans le viseur d’un commando de mort. Le parie de l’insécurité ne se gagnera que si le guinéen accepterait d’être un garde du corps pour son frère  guinéen.

La formule la plus relativement probable pour traquer l’insécurité est de voir chaque guinéen accepter de dévernir « SECURITE » pour son frère guinéen, comme les gens ont accepté de devenir « CHARLIE » pour Charlie Hebdo. Quand le commando de mort sait que chaque guinéen est une « SECURITE » pour son frère  guinéen, il réfléchira deux fois avant de s’attaquer à un guinéen pour lui ôter la vie. Cela ne peut se construire que dans l’amour, dans la concorde, dans l’entente, dans la convivialité et dans la fraternité. Tous pour un et un pour tous.

Pour finir, je pense et dis ceci : L’insécurité et la politisation de l’insécurité ne se repoussent pas mais s’attirent. La politisation de l’insécurité ne pourra jamais mettre fin à l’insécurité mais plutôt  elle l’active et l’aggrave. Il sera donc difficile de combattre le mal si celui qui le combat ne souhaite pas le voir finir. Au mal il faut faire du mal.

Pr. Guillaume Hawing, Conférencier d’Honneur

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