Censure

Réfléchir en Chef de file de l’opposition et agir en volonté Bah Oury.(Par Guillaume Hawing)

L’Institution Chef de File de l’Opposition n’est pas l’U.F.D.G ni Bah Oury, c’est plutôt le porte flambeau de tous ceux qui ne partagent pas la vision politique du pouvoir. Bref, le porte flambeau de tous ceux qui s’inscrivent dans la logique : ‘’opposition au pouvoir’’.

L’institutionnalisation de ce poste voudrait dire que face à certaines  situations qui engagent l’opposition liée à la quiétude, le Chef de File de l’Opposition ne doit pas réfléchir en U.F.D.G et agir en U.F.D.G ou encore moins réfléchir en Bah Oury et agir en Bah Oury. Il doit plutôt réfléchir en Institution Chef de File de l’Opposition et agir en Institution Chef de File de l’Opposition. Réfléchir et agir en Institution Chef de File de l’Opposition, signifie que l’opinion du Chef de file doit relativement être celle des autres  partis politiques qui ont le même centre d’intérêt que lui, donc doit être une opinion consensuelle. Mais lorsque le Chef de File de l’Opposition ne tient compte qu’au  point  de vue de son Premier Vice Président, je crois qu’il y a un hic et une réduction des autres partis politiques au domaine de définition de l’U.F.D.G et à la volonté « BAH OURY ».

La question qui se pose aujourd’hui est la suivante : A quoi sert alors la synergie de l’opposition si c’est une  personne hors pays, prônant la violence contre la paix, qui pense et agit au nom de toute l’opposition ? Je considère cela comme une injure et un manquement pour l’opposition dite républicaine et pour toutes les valeurs républicaines.

En ma qualité de pauvre analyste, je me pose la question suivante : Le Chef de file de l’opposition ignorait qu’il  avait été une fois victime d’une interdiction de sortir de sa cour pour conduire une marche illégale, interdiction qu’il qualifie de « séquestration » ? Ensuite oublie-t-il qu’il y avait eu  57 pertes en vies humaines, avant de répondre favorable « Oui » à l’invitation du Chef de l’Etat ? Alors pourquoi  se servir des mêmes prétextes (perte d’un homme et interdiction de sortir ou séquestration) pour asseoir la conviction de son  refus à l’appel du Chef de l’Etat ?

Monsieur  Cellou Dalein Diallo doit comprendre que l’homme est égal à sa parole. Les jésuites disent : « Que notre oui soit oui et que notre non soit non.»  La vie d’une nation est tellement sacrée qu’elle ne doit pas être gérée en pingpong. S’attendre à un « OUI » aujourd’hui et  être surpris à un « NON » demain.
En réalité : séquestration, pertes en vies humaines, blessures, utilisation des coupes-coupes, des hanches, des bois, des lances pierres, des armes blanches, des armes réelles, etc. bref tout ce qui plonge la Guinée dans la violence et dans cette crise incessante et paralysante, cette rencontre avec le Chef de l’Etat, semblait être à mon avis et à l’avis de beaucoup d’analystes,  les premiers pas d’une sortie  de crise.

Que Bah Oury, Premier Vice Président de l’U.F.D.G, ne nous prouve pas par son humeur, que Cellou Dalein Diallo
a hérité de l’U.F.D.G et que la main cachée qui dirige cette formation politique, et qui maîtrise les militants, c’est bien Lui Bah Oury.

Si « La paix n’est pas un mot mais plutôt un comportement » comme le disait l’autre, moi j’estime que le consensus est le garant de la paix. Les codes qui garantissent ce consensus trouvent leurs formules dans le dialogue.

Pr. Guillaume Hawing, Conférencier d’Honneur

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