Censure

« Le problème de pouvoir, c’est un problème de destin, sinon ce n’est pas Alpha Condé qui allait être président », estime leader politique

Pour le leader du Parti pour la Paix et le Développement (PPD), le pouvoir est une question de destin. Boubacar Diallo soutient que ce n’est pas le président Alpha Condé qui aurait été élu en 2010. Et pendant la transition, soutient-il, le CNT a levé deux verrous pour l’actuel président de la République.

« L’objectif principal de l’opposition, c’est de conquérir le pouvoir… Si aujourd’hui vous posez la question aux gens, qui a plus chance pour accéder au pouvoir demain, parmi tout les opposants, chacun vous dira, c’est Cellou Dalein d’abord, ils vont parler de Sydia, des autres, ils ne parleront pas de nous. Mais je vais vous dire une chose, le problème de pouvoir, c’est un problème de destin, sinon ce n’est pas Alpha Condé qui allait être président », a déclaré Boubacar Diallo du PPD.

Cet opposant explique : « Il (Alpha  Condé, Ndlr) est parti de ce pays, d’après sa biographie, il avait 15 ans, il est revenu à 72 ans, pour être président. On a fait sauter deux verrous à cause de lui. Le premier, la limite d’âge, 70 ans ; il avait déjà dépassé. Et puis aujourd’hui, il critique le CNT, en disant que non il y a eu des insuffisances. Mais le CNT accepte le verrou pour qu’il soit candidat. La double nationalité, Conté avait mis ça aussi dedans, ça aussi on a fait sauter le verrou, parce qu’il est français, pour qu’il soit candidat. C’est un problème de destin, sinon ce n’est pas ce monsieur-là qui devait être président de la Guinée aujourd’hui… ».

Abordant le conflit qui existe entre Bah Oury et le directoire de l’UFDG, Boubacar Diallo, membre de l’opposition dite républicaine, estime que : « Ce qui se passe dans cette formation aujourd’hui, je peux demander simplement aux dirigeants du parti, ne soyez pas distrets par ce qui se passe entre deux hommes. C’est vrai, c’est des poids lourds de leur propre parti politique, ils n’ont qu’à le résoudre. La sagesse doit pouvoir dominer. Si j’avais un conseil à donner à mon grand-frère, c’est la sagesse. C’est-à-dire si tu n’arrives pas à un moment donné à accepter une seule personne qui a une divergence avec toi, et quand tu seras au pouvoir, qu’en sera-t-il ? Ça va être difficile », a-t-il martelé, en prenant exemple sur Alpha Condé et l’ancien ministre de la Culture, feu Ahmed Tidjani Cissé. Malgré leurs différences dans l’opposition, une fois au pouvoir, le premier a nommé le second ministre.

« Donc, à un moment donné de l’histoire, il peut y avoir des divergences inconciliables, mais une fois que vous dépassez cela, il faut savoir que chacun a une compétence. Bah Oury a une compétence… Aujourd’hui certes, vous ne l’acceptez pas, l’autre aussi, il a eu une chose qui est un peu sage, d’après ce que j’ai compris au niveau des médias, il dit qu’il tourne la page. Je ne sais pas si c’est vrai ou faux. Et ça, c’est salutaire, quand tu tournes la page, tourne là ne lutte plus pour ça. Il faut avancer… », a conclu Boubacar Diallo.

Bhoye Barry pour guinee7.com

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