Censure

“On a besoin d’un État fort. Si l’État est fort, le peuple en tire des bénéfices”, dixit le camarade Django Cissé, secrétaire fédéral du PDG-RDA à Kindia

Le secrétaire fédéral du PDG-RDA à Kindia, le camarade Django Cissé, dans une interview accordée aux journalistes, le mardi 30 juillet 2019, à son domicile, au quartier Sinanya, a épinglé l’affaire de 3ème mandat, l’insécurité qui sévit dans la “ville des agrumes” et la détérioration du système éducatif guinéen.

Le débat reste toujours serré entre les anti et les pro 3ème mandat à Kindia.  Django Cissé, le secrétaire fédéral du PDG-RDA, essaie de mettre les points sur les i en ces termes: “L’affaire de 3ème mandat, on en parle à tous les points. Me concernant par rapport à ça, je considère que ce sont les gens qui pensent que la source est le chef de l’État. Mais je n’ai jamais entendu le chef de l’État dire qu’il voulait se présenter pour un troisième mandat. Donc, un bon analyste doit toujours attendre l’autodétermination de l’acteur de la chose par rapport au sujet. Nous, les profanes, on ne sait pas si la constitution qui prévaut à l’heure-là tient à la rigueur ou pas. Si elle ne tient pas, nous pouvons voir dans quel sens  réhabiliter cette constitution, pour pouvoir bien consulter le peuple. Le PDG-RDA, notre option a toujours été le peuple de Guinée. Pour cette affaire de troisième mandat, il faut donner la parole au peuple, car la décision lui appartient. Et l’affaire de troisième mandat part de beaucoup de facteurs. Il faut d’abord analyser le niveau actuel de notre peuple, l’équilibre social dans notre pays et la pauvreté qui y sévit, et les grands programmes du gouvernement sont là aussi. Bref, je sais que l’esprit critique du chef de l’État pourra aider toute la Guinée”, a-t-il expliqué.

Plus loin dans son intervention, Cissé parle de l’insécurité qui sévit à Kindia, ces derniers temps: “J’ai l’ossature du PDG-RDA. Le PDG-RDA avait créé une sécurité à la base, pour pouvoir avoir un œil sur tout ce qui se passait partout dans le pays. Les quartiers restent les problèmes fondamentaux de notre pays. Croyez-moi, si les chefs de quartiers sont responsabilisés dans l’insalubrité, la sécurité et tout ce que vous connaissez, ça pourrait beaucoup nous aider par rapport à l’insécurité qui sévit dans notre ville aujourd’hui. Je suis rentré à Kindia, le 31 décembre 1977. J’ai trouvé une sécurité. La vie du peuple se trouvait dans la main de l’État. On a besoin d’un État fort. Quand l’État est fort, le peuple en tire des bénéfices. Manquepas un quartier ouvert; les bandits y viennent tuer un citoyens, sans qu’ils ne soient inquiétés. C’est vraiment malheureux. Nous devons redorer notre blason de sécurité”, a-t-il précisé.

En conclusion, il dénigre le système éducatif guinéen: “Tout le monde a sa part de responsabilité dans la détérioration du système éducatif guinéen. Cependant que le développement de tout pays a pour base fondamentale le ministère de l’Education. Le temps qui nous a permis d’être formés est le cycle primaire. Chose négligée de nos jours par le ministère de l’Education, pendant que c’est là le début de l’excellence. L’enfant doit avoir le niveau requis à l’école primaire, et c’est ce qui est bafoué de nos jours dans le pays. Il y a eu tellement de politiques d’éducation que nous avons vécues dans ce pays, mais en vain. Nous, les connaisseurs et les hommes expérimentés de ce domaine, il y a longtemps que nous avions eu les larmes aux yeux pour le système éducatif guinéen. Nos enfants n’ont pas de niveau; pas du tout. La grève n’a rien à voir dans cette affaire. La vérité est que nos enfants n’ont pas de niveau et c’est dommage. Pour sauver l’école guinéenne, le ministre de l’Education doit réglementer le cycle primaire, car c’est la base”, a-t-il affirmé.

Joseph Bangoura pour guinee7.com

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