Censure

Abattoir / « Je peux vous dire qu’à Kipé, nous avons nos vétérinaires », se dédouane le ministre Roger Patrick Millimono

Interrogé sur le manque criard d’abattoirs en Guinée, et sur la situation pas très commode de l‘abattoir de Kipé, que les gens qualifient de clandestin, le ministre de l’élevage, Roger Patrick Millimono, a donné des précisions sur ledit abattoir et fait des annonces, lors d’une conférence qu’il a animée à Conakry, ce mercredi 14 août.

Il a dit de prime abord que : « C’est vrai, on nous parle d’abattoirs clandestins. Mais à ma connaissance, par exemple quand je prends Conakry, je ne connais pas d’abattoirs clandestins. A Kipé, ce n’est pas un abattoir clandestin, tout le monde pensent que Kipé, c’est un abattoir clandestin. C’est un lieu d’abattage. L’Etat, puisqu’on a fermé l’abattoir qui se trouvait à Coléah, a demandé aux éleveurs de venir s’installer provisoirement en ces lieux. Pourquoi ? Si nous les laissons à eux-mêmes, ils vont effectivement s’installer clandestinement. Ils n’auront aucun contrôle. Je peux vous dire qu’à Kipé, nous avons nos vétérinaires. Aucun animal n’est abattu, s’il n’est pas contrôlé par nos vétérinaires. Quand je venais d’arriver, beaucoup m’ont dit, il faut fermer là-bas. Ce que vous dites là, cela sera pire, parce qu’ils vont partir dans la clandestinité, aucun vétérinaire ne pourra contrôler la viande qui sera mise sur le marché. Et là, Dieu seul sait. Même les animaux malades, la viande sera déversée sur le marché. »

Avant de plaider : « Je vous demande de souffrir un peu. Nous sommes en train, sous la haute direction de Son Excellence, Monsieur le Président de la République, de construire un abattoir, et je peux vous rassurer que cela sera un abattoir moderne. Nous vous rassurons que la viande qui sort de l’abattoir de Kipé est contrôlée par nos vétérinaires. Aucun animal malade n’est abattu. Kipé n’est pas un abattoir clandestin, c’est un abattoir toléré par l’Etat, en attendant ».

Il a enfin annoncé que : « Une fois qu’on aura fait l’abattoir de Kagbélen, avec les deux parcs à bétails de Khorira et de Kouria, même les parcs que vous voyez à l’intérieur de la capitale, où vous voyez des moutons, cela sera interdit. L’accès des animaux dans la capitale sera interdit. Vous avez un animal à vendre, vous allez le parquer dans ces deux parcs à bétails. Parce que même la présence de ces animaux, c’est un risque pour la population, parce qu’il y a des maladies transmissibles de l’animal à l’homme et vice versa »

Abdou Lory Sylla pour Guinee7.com

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