Censure

Une centaine d’élèves font, à Conakry, un concours pour les classes préparatoires aux grandes écoles

Ce lundi 26 août, Mme Aminatou Barry, chargée de la mise en place des classes préparatoires en Guinée a, au nom du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, procédé au lancement officiel du troisième concours d’entrée à l’Institut National Polytechnique Houphouët Boigny (INPHB) de Yamoussoukro (Côte d’Ivoire). Un concours qui, depuis 2017, est organisé à l’attention des élèves guinéens ayant décroché le baccalauréat dans les options sciences mathématiques et sciences expérimentales, avec une mention « Assez-bien », minimum.

Pour cette année, il y a au total 110 bacheliers guinéens qui se sont inscrits à ce concours qui se déroule simultanément en Côte d’Ivoire et au Congo-Brazzaville avec les mêmes sujets de Français, Mathématique et culture générale.

la Guinée aussi, dans quelques années, aura ces classes préparatoires

A en croire, Aminatou Barry, ce test de recrutement est « un programme qui se passe dans le cadre d’une coopération entre le gouvernement guinéen, l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry, l’École polytechnique de Paris et les institutions comme le Lycée du Parc de Lyon (France), l’institut national polytechnique de Yamoussoukro, qui va d’ailleurs, recevoir des étudiants qui vont faire ce concours, dans ce qu’on appelle les classes préparatoires pour les grandes écoles. Et au bout de deux ans, ils vont faire un concours pour accéder à de grandes écoles d’ingénieurs soit en France, au Maroc ou en Tunisie ».

Plus loin, elle annonce que « dans le cadre de ce programme, la Guinée aussi, dans quelques années, aura ces classes préparatoires et il y aura aussi des filières grandes écoles ici ».

Chose qui, selon la chargée de la mise en place des classes préparatoires, « s’inscrit dans le cadre d’un des axes du document de stratégie de développement du ministère de l’enseignement supérieur, c’est-à-dire la qualification de l’enseignement… Donc c’est pour que les formations d’ingénieurs soient mieux qualifiées, parce que là, nous allons former des ingénieurs de conception ».

Et depuis les 2 ans de test déjà réalisés, les étudiants guinéens figurent parmi les meilleurs

De son côté, le directeur des classes préparatoires à l’INPHB de Yamoussoukro, David Kouakou a d’abord expliqué l’objectif visé par son institut en organisant ce concours à travers des pays d’Afrique. « Notre but aujourd’hui c’est de préparer la nouvelle génération dans 20 ans. Et cela commence par avoir des jeunes bien formés en Afrique, mais qui, à partir de l’Afrique, arrivent à intégrer des écoles occidentales. Pour cela, nous souhaitons que des jeunes guinéens qui sont pétris de talent puissent aussi accéder à ce rêve-là comme, d’autres Ivoiriens, Congolais ou Béninois que nous recevons aussi », a-t-il précisé.

Parlant de la performance des jeune guinéens au sein de son établissement, Pr. David Kouakou a fait savoir : « Dans les filières qui concernent les étudiants guinéens, nous recevons à peu près 200 étudiants africains et on a environ 25 étudiants guinéens qui figurent parmi ces 200-là. Et depuis les 2 ans de test déjà réalisés, les étudiants guinéens figurent parmi les meilleurs. Quand ils arrivent à Yamoussoukro, on sent qu’ils viennent en mission. Parfois on a même l’impression qu’ils sont particulièrement instruits avant de venir pour réussir. Il y a environ une dizaine qui sont passés à Yamoussoukro et de Yamoussoukro, ils vont intégrer des écoles françaises ou marocaines. »

Ce n’était pas facile les classes préparatoires, il faut être très entraîné pour pouvoir s’en sortir

Syta Kaba (21 ans) est l’un des neuf Guinéens qui, après 2 ans de formation à l’INPHB, ont à l’issue d’un concours, décroché cette année, des bourses dans des écoles en France et au Maroc. A notre micro, il a témoigné : « Ce n’était pas facile les classes préparatoires, il faut être très entraîné pour pouvoir s’en sortir. Mais on a passé une excellente formation et à l’issue de ces deux années de classe préparatoire il y a un premier concours qu’on organise au sein de la polytechnique Houphouët Boigny, ensuite on fait un autre concours en dehors de l’école, c’est-à-dire pour le Maroc et la France. Donc moi j’ai été admis pour l’école centrale Casablanca du Maroc. Nous sommes neuf Guinéens admis à ce concours extérieur dont trois à l’école centrale Casablanca et les 6 autres à l’école EGA de la France. »

Mohamed Soumah pour Guinee7.com     

Facebook Comments

Obtenez des mises à jour en temps réel directement sur votre appareil, abonnez-vous maintenant.