Censure

Procès des ex-militants du parti de Faya/ Réactions croisées des avocats

Comme annoncé précédemment, Dr Faya Milimono, président du Bloc Libéral (BL), poursuit en justice six (6) anciens membres de son parti. Le procès a débuté, ce mercredi, au tribunal de première instance de Dixinn délocalisé à la mairie de Ratoma. A la fin de l’audience du jour, les avocats des deux côtés se sont exprimés aux micros des journalistes présents sur place. 

Me Faya Gabriel, avocat de Dr Faya Milimono, a déclaré : « D’abord, c’est la diffamation par voie de presse donc, c’est la loi 002 sur la liberté de la presse qui est utilisée. Les propos de sieurs Thierno Boubacar Baldé et autres, tenus à l’encontre de Dr Faya Milimono, la chance leur a été donnée par cette action judiciaire de rapporter la preuve des propos diffamatoires qu’ils ont tenus contre Faya Milimono, dans les délais de 10 jours à compter de la réception de la citation. Mais malheureusement, jusqu’à date, conformément à l’article 135 sur la liberté de la presse, ils n’ont pu rapporter la preuve de ces propos. Et vous avez constaté vous-mêmes à l’audience, que la conférence de presse qu’ils ont tenue le 30 novembre 2020 visait simplement à saper l’image de Dr Faya Milimono. »

Il poursuit en disant : « Aujourd’hui, vous avez suivi les débats, ils (les prévenus, ndlr) sont incapables totalement de rapporter la preuve de tout ce qu’ils ont dit contre Dr Faya Milimono. Ils le traitent de dictateur, l’accusent de détournements de fonds, ils le traitent de mauvaise gouvernance du parti, qu’il dirige par ethno-stratégie. Et tous ces faits n’ont pu être rapportés par eux. C’est de la pure diffamation. Ils ont seulement voulu nuire l’image de Dr Faya Milimono. C’est tout. Donc, pour Dr Faya Milimono, pour ne pas leur répondre, pour ne pas être comme eux, a préféré saisir la justice pour que la justice les départage. » 

De son côté, Me Abdoul Thiam, avocat des prévenus, soutient qu’à date, « nous estimons que conformément à l’article 98 de la loi 002 portant sur la liberté de la presse, nous estimons que tout ce qui a été dit lors de la conférence de presse et qui est mentionné dans la déclaration, a été apporté. Les dispositions de l’article disent que c’est à défaut d’apporter des preuves, c’est à défaut d’un fondement, on peut qualifier tout ce qui a été dit de diffamatoire. Alors que nous, nous estimons que tout ce qu’on a dénoncé comme dysfonctionnements du parti BL existe ».

« Mes clients ont dénoncé le dysfonctionnement d’ordre surtout structurel, c’est au sein du BL. C’est à une seule occasion mes clients se sont prononcés par rapport à une personne, notamment leur président, en la personne de Dr Faya Millimono, et là c’est par rapport à son attitude que mes clients ont estimé dictatoriale. Parce que, quand vous voulez imposer votre volonté au sein d’une structure organisée, un parti politique notamment, tout doit se faire de façon démocratique. C’est-à-dire personne n’a le droit d’imposer sa volonté, surtout le président. Donc tout doit se passer conformément à la loi, car le BL est administré par des statuts et un règlement intérieur », a-t-il renchéri. 

Il faut noter que le procès a été renvoyé au 10 mars pour la comparution des autres prévenus.

Bhoye Barry pour guinee7.com 

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