Censure

On en parle au Gbakaland : Une affaire très minée

Il ne se passe un jour au Gbakaland* sans qu’on ne parle de scandale. Si quelqu’un avait qualifié le pays de « scandale géologique » à cause de ses immenses ressources minières, l’exploitation de ces dernières a permis à de nombreux gus, ministrons, dirlos et autres petits malins de s’en mettre plein les poches. Au détriment des caisses de l’Etat et à travers de nombreux scandales financiers. Sémantiquement vrais ceux-là.

Pendant que Gbaka et sa cour faisaient les yeux doux aux ouailles d’un gourou cherchant désespérément trône, allé dans le levant implorer Dieu pour que son rêve se réalise, la puanteur d’une affaire sulfureuse est remontée du sous-sol gbakalandais.

Mine de rien.

En effet, le manitou chargé de l’intendance de nos mines, qui sont aussi tentantes que celles du roi Salomon, aurait été pris la main dans le sac… à pognon. Tout au moins d’après certaines mauvaises langues.

On parle d’une demi-brique, non pas de yuans de l’empire du milieu, mais des billets verts du pays de l’oncle Sam. Il est vrai que ses bienfaiteurs ont les yeux plutôt bridés et qu’avec les explications de la chaîne fantôme qui balance l’info, c’est à y perdre son chinois.

L’affaire fait grand bruit et donne l’occasion de se souvenir des casseroles, que dis-je, des chaudières que traine ce veinard dont l’arrivée à ce poste avait fait pousser des cris d’orfraie. C’est peu dire que la belle mine qu’affichait nos ressources s’est fortement dégradée.

En tout cas, d’aucuns lui reprochent d’avoir, au nom d’un nationalisme de pacotille, fait bloquer les travaux de certaines entreprises, mettant ainsi sur le carreau de nombreux concitoyens qu’il prétend pourtant protéger. Ou d’avoir usé de son influence pour recommander à d’autres des entreprises avec lesquelles il aurait des atomes crochus. Pour tout dire, de s’être rendu coupable d’une forme de gangstérisme managérial.

Vrai ou faux, apparemment c’est aux Gbakalais de payer les pots cassés.    La mine serrée.

*Le Gbakaland est un territoire imaginaire situé entre des pays, eux, bien réels : Guinée, Guinée Bissau, Sénégal, Mali, Côte d’Ivoire, Liberia, Sierra Leone…Donc les personnages, les faits et situations de ce Gbakaland-là étant purement fictifs, toute ressemblance avec des personnes, faits et situations vrais de ces pays ne serait que fortuite.

Ibou depuis le Gbakaland

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