Censure

Libération de Foniké Manguè et Cie : Charles Wright reconnaît avoir violé la loi et s’en réjouit

Le garde des sceaux Alphonse Charles Wright, Ministre de la justice et des droits de l’Homme a animé un point de presse, ce mercredi 17 mai à Conakry. A cette occasion il est revenu sur les conditions de libération de Foniké Manguè et Cie. Selon lui, cette libération a été la plus difficile décision qu’il a prise durant toute sa vie.

« Les religieux sont venus me voir et me dire : monsieur le Ministre laissez l’affaire de lois. C’est nous qui te le disons. Accepte ça. Je leur ai dit non je ne peux pas décider. Mais je peux faire que leur dossier soit programmé et qu’ils soient jugés. Non, monsieur le Ministre si vous faites ça avec nous aujourd’hui, on aura la plus grande honte », a expliqué Charles Wright.

Et c’est ainsi, « je leur ai dit que je n’accepterai pas qu’ils soient honnis. Parce que quand je vais mourir c’est devant les prêtres ou les imams qu’on viendra me mettre. C’est eux qui prieront sur mon corps. J’ai appelé le procureur général. Vous avez fait le pourvoi cela a été rejeté. Les religieux sont venus poser des doléances, il faut les écouter et prendre votre responsabilité. Je ne vais pas avoir la honte de ces gens. Il a signé l’ordre de mise en liberté. On ne peut pas faire honnir ces gens là », a-t-il narré.

Et de poursuivre : « quand l’ordre de mise en liberté a été signé, cela a été la décision la plus difficile depuis que je suis né.  Mais au nom de la paix, de la quiétude, cela a été la plus bonne décision que je n’ai jamais prise dans ma vie ».

Charles Wright a enfin conclu en narrant le scénariode la mise en liberté dudit détenu et de ses codétenus.  « Monsieur Gando, le directeur de l’Administration pénitentiaire arrive à la maison centrale. Je lui ai dit comme l’ordre de mise en liberté a été signé, on ne peut continuer à leurs faire subir des préjudices, laissez les rentrer. C’est dans mon bureau que les religieux ont appelé Me Bea. Ils lui ont dit qu’ils ont pu tordre la main au Ministre, en tant que conseil des détenus venez nous trouver tout de suite à la maison centrale. C’est ainsi qu’ils sont partis. Mais comme les gens ont voulu faire de la publicité alors que moi j’ai abordé ce débat sur des questions d’apaisement. Tout le monde connait la loi et la procédure. Je suis magistrat, j’ai occupé toutes les fonctions judiciaires quand on peut m’expliquer la loi. Mais je ne regretterai jamais cette décision », a martelé Charles Wright.

Bhoye Barry pour guinee7.com

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