Censure

Mines. La Guinée recule à la 46ème place au classement des pays miniers « les plus attractifs »

Seconde productrice mondiale de bauxite, avec d’immenses réserves de fer non encore exploitées, la Guinée a reculé à la 46ème place au classement de Fraser institute en 2022, soit 3 places de moins que l’année précédente (2021), indique un rapport vu par WESTAF MINING.

Entre 2015 et 2020, le gouvernement guinéen avait mené une politique efficace en direction des investisseurs, ce qui lui avait permis de faire un bon de 83 places dans ce classement prestigieux, indiquant les pays miniers les plus attractifs du monde.

Concrètement, ce pays d’Afrique de l’ouest est ainsi passé de la 103ème place, en 2015, à la 20è place en 2020.

Au cours de ces 5 années, selon des chiffres fournis à WESTAF MINING l’ensemble des investissements directs injectés dans le secteur minier a été de 6,2 milliards de dollars USD.

Avec les bouleversements sociopolitiques inhérents à la présidentielle de décembre 2020, suivie d’une année 2021 marquée par le putsch du 5 septembre, avec des changements d’option stratégique qui ont bouleversé les investisseurs.

En effet, ces derniers mois, de nombreux patrons d’entreprises minières se plaignent de la lourdeur administrative constatée au niveau du département des mines.

A cela s’ajoute les signaux négatifs comme la gestion du dossier du mégaprojet Simandou nord (blocs 1 et 2) qui prévoyait des investissements d’environ 15 milliards USD pour la construction du chemin de fer « Transguinéen » et du port en eau profonde à Moribayah (dans la préfecture de Forécariah, à l’ouest de la Guinée, à environ 100 km de la capitale Conakry).

Winning Consortium Simandou qui a porté le mégaprojet à un niveau jamais atteint depuis l’indépendance du pays – avec le début de construction de gros ouvrages, tels que des tunnels, un tracé pour le chemin de fer, d’impressionnants travaux pour ériger le port en eau profonde – a vu son élan coupé par la décision d’arrêt des travaux en mars, puis en juillet 2022.

Depuis cette date, un nouvel accord cadre a été imposé par la junte militaire au pouvoir, suivi de la signature des statuts de la Compagnie du Transguinéen (CTG), qui inclut théoriquement tous les 4 blocs du Simandou, y compris Simandou Sud, contrôlé par Rio Tinto/Simfer (blocs 3 et 4), sans que les éléments concernant le financement ne soient réellement bouclés.

Entretemps, un « term sheet non contraignant » a été signé par le géant chinois de l’acier Baowu Steel – qui est entré dans le projet – en décembre 2022, mais même l’annonce officielle de la signature du pacte d’actionnaires n’a pas encore réglé tous les détails.

Selon nos sources, les négociations se poursuivent et les différentes parties ont encore des détails à régler.

Avec Westaf Mining

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