Censure

Raffineries d’alumine en Guinée : Les projets de SMB/Alteo et Nofsl se démarquent

Selon les sources de WESTAF MINING, plusieurs projets de construction de raffineries d’alumine sont miroités aux autorités guinéennes. Il semble toutefois que les plus avancés et les plus sûrs pour l’heure restent ceux de la Société minière des Bauxite (SMB)/Alteo et des Indiens de Natural Oil Services Limited (Nofsl).

Ces 2 projets semblent similaires dans leurs ambitions (tout au moins en termes de volumes de production), à la différence notable que la SMB dispose de la ressource (bauxite) depuis 2015, d’un savoir-faire local indéniable dans le domaine de l’extraction et de l’exportation de ce minerai de base servant la production d’alumine (puis d’aluminium) et qu’elle pourrait bénéficier de l’expertise d’Alteo dans cette phase intermédiaire.

Son projet, d’après nos sources, pourraient nécessiter un investissement d’environ 3 milliards USD, avec une production qui devrait tourner autour de 2 millions de tonnes par an.

SMB, le plus grand exportateur de bauxite en Guinée, est une entreprise qui regroupe plusieurs partenaires : United Mining Supply (UMS), Shadong Weiqao et Winning.

Nos sources indiquent que l’autre projet sur la bonne voie est celui de Nofsl. Cette entreprise encore inconnue en Guinée disposerait d’une fonderie d’aluminium au Nigeria, alimentée à partir du LNG (Liquified natural gaz – traduisez Gaz naturel liquéfié).

D’après nos informations, cette entreprise a signé une convention de production exclusive d’alumine sur le sol guinéen, « destinée à sa fonderie du Nigeria ».

Une source proche du dossier a dit à WESTAF MINING que la mine de bauxite ciblée par Nofsl est Santou, celle-là même qui avait été abandonnée par BHP Billiton puis cédée à l’Etat guinéen.

Nofsl compte investir environ 3 milliards USD pour produire dans un premier temps 2 millions de tonnes d’alumine par an, avec la volonté de porter cette production à 4 millions de tonnes environ 60 mois après les premiers volumes sortis de sa raffinerie guinéenne qui devrait être alimentée à partir du LNG.

Après sa prise du pouvoir, la junte militaire qui a renversé l’ex président Alpha Condé a fait pression sur les entreprises minières actives dans le secteur de la bauxite pour la « construction de raffineries d’alumine ».

Jusqu’à maintenant, la seule raffinerie d’alumine en opération en Guinée est celle de Rusal-Friguia. Sa production tourne actuellement autour de 400000 tonnes d’alumine par an, le produit dérivé de la bauxite servant à la fabrication d’aluminium métal.

Avant l’arrêt de la raffinerie en 2012, suite à une grève des travailleurs, l’usine de Rusal-Friguia produisait jusqu’à 600000 tonnes d’alumine par an.

Avec Westaf Mining

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