Des déguerpissements ont eu lieu aux alentours de l’hôtel Kaloum dans le centre-ville de Conakry, ce vendredi 10 novembre. Des personnes vivant avec des handicaps qui réparaient des téléphones sur les lieux en ont déguerpis.
Vendeur d’articles divers et réparateur de téléphones portables, Mohamed Touré, se désole de cette situation. « Moi je savais qu’ils allaient venir pour le déguerpissement. Mais vu que je n’ai pas où aller c’est pourquoi je suis resté. Grâce à une personne de bonne volonté je me suis installé ici. Avant, je jouais au football a la cité de solidarité Jean Paul 2, mais actuellement je ne peux pas rester là-bas puisque c’est un endroit qui est bourré. De nos jours on est plus nombreux que les maisons. La cité ne peut plus héberger et les gens dorment à même le sol. Autrefois on jouait au foot à la Bleuzone mais même ça, ce n’est plus possible puisque les moyens n’y sont plus. Là où on est aussi ils sont venus pour casser çà. Nous ne pouvons rien y faire puisque c’est l’Etat. Dans ce lieu je reparais les téléphones avec mes amis en même temps j’y habite. J’ai ma maman, ma femme et mes 4 enfants. C’est moi qui les nourris », a-t-il fait savoir.
Il n’est pas le seul à être dans cette situation. Mais ils disent n’avoir aucun autre choix que celui de s’en remettre à l’Etat qu’ils appellent au secours.
Abdou Lory Sylla pour guinee7.com
