Censure

Restriction d’internet. Une plate-forme de jeunes prévoit un sit-in à Conakry

Pour donner plus de précisions sur le sit-in qu’ils compte tenir devant le siège de l’ARPT le 20 février prochain, afin de demander le rétablissement de l’internet, les membres du Parlement Citoyen de l’Engagement Civique étaient devant la presse à la Maison de la presse, ce samedi.

Dans une déclaration lue par Aissatou Soumah, cette plate-forme a énoncé les faits qui mènent à cette manifestation qu’ils veulent pacifique : « Personne n’est sans savoir que la restriction de l’internet à causer des préjudices incommensurables à nos citoyens, limitant leur capacité à accéder à des opportunités essentielles et à exercer leurs droits civils. De même, une presse libre est le socle de toute démocratie. La censure des médias empêche l’examen public des actions gouvernementales et prive les  citoyens d’une source cruciale de connaissance et de compréhension.

Ce qui est encore plus révoltant et inadmissible c’est le fait qu’un ministre de la république, ministre des postes de télécommunications et de l’économie

numérique de surcroit porte-parole du gouvernement, s’est amusé à dire que l’internet n’est pas un droit. Nous rappelons que le droit d’accès à l’internet et à l’information sont des droits fondamentaux reconnus par les textes juridiques aussi bien nationaux qu’internationaux. Donc la Guinée ne doit pas faire

exception. »

Avant de donner plus de précision sur l’action qui sera menée dans quelques jours : « vu tous ces constats malheureux, nous avons décidé ce qui suit : L’organisation d’un sit-in prévu le 20 février 2024 à partir de 9H00 devant les locaux de l’ARPT dans la commune de Ratoma. Nous appelons le peuple de Guinée à se mobiliser massivement pour accompagner ces actions citoyennes en vue de rétablir l’internet et les médias, et exiger la libération sans condition du secrétaire général du syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG), Sékou Jamal Pendessa. »

Quant à Ibrahima Kalil Diallo, il est revenu sur les démarches menées auprès des autorités compétentes. « Nous avons adressé des courriers aux autorités compétentes communales pour les informer. Parce que nous n’avons pas le droit de leur demander. C’est la loi qui le recommande. On donne une lettre d’information avec une date précise », a-t-il dit.

En invitant le maire de la commune de Ratoma à ne pas empêcher la tenue du sit-in, cet acteur de la société civile a révélé l’étendue de leur engagement : « le 20 février ne sera que le commencement d’une série d’engagements citoyens que nous allons mettre en œuvre au sein de la République de Guinée afin que nous soyons définitivement débarrassés de tous ces comportements liberticides qu’adopte le gouvernement. Nous partons jusque dans les marchés pour mobiliser les femmes. »

Abdou Lory Sylla pour guinee7.com

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