Censure

Urgent. Pendessa rentre à la maison

Le procès en appel contre le journaliste Sékou Jamal Pendessa, s’est ouvert ce mercredi 28 février 2024 à la Cour d’appel de Conakry. Il a été condamné à trois mois d’emprisonnement dont un ferme. Et au paiement de 500 mille GNF.

En première instance il a été condamné à six mois d’emprisonnement dont trois fermes et au paiement d’une amande de 500 mille francs pour « participation délictueuse à une réunion sur les lieux publics, participation délictueuse à un attroupement, complicité, atteinte et menace à l’ordre public ».

Aujourd’hui avant le verdict, la présidente de la Cour d’appel, Hadja Fatou Bangoura, avait demandé aux conseils de Sékou Jamal Pendessa, d’expliquer les motifs qui les ont poussés à relever appel contre la décision du tribunal de première instance de Dixinn.

Selon Me Gabriel Kamano, un des avocats du journaliste, son client a fait appel contre cette décision à cause de nombreuses violations de la loi. Selon l’ordonnance de renvoi, Sékou Pendessa était poursuivi pour un délit. Et durant tous les débats, il n’y a pas eu une requalification des faits, selon l’avocat.

Il a renchéri en disant que « le juge a statué sur d’autres infractions qui ne figurent pas sur l’ordonnance de renvoi ». « Il ne peut laisser l’ordonnance pour condamner quelqu’un sur des faits qui ne sont pas renvoyés devant lui », a insisté Me Gabriel.

« Dans les conditions normales, ce magistrat devrait être déféré devant le conseil supérieur de la magistrature pour insuffisance professionnelle « , a lancé Me Salifou Béavogui, un autre avocat du journaliste avant de dire que « le juge est parti à côté ».

Prenant la parole, M. Ousmane Sané du ministère public, a annoncé que le parquet a relevé appel contre cette décision prise par le juge Mory Bayo du tribunal de première instance de Dixinn.

Ensuite, la juge Hadja Fatou Bangoura, a demandé à Sékou Jamal Pendessa, s’il reconnaît les faits articulés contre lui, il a répondu par la négative. Dans sa narration, il a reconnu avoir employé le terme « déferlement humain  » au sens figuré du terme.

La juge après avoir entendu toutes les parties a ordonné les réquisitions et plaidoiries.

Ainsi le procureur Ousmane Sané a demandé à la Cour de retenir Sékou Jamal Pendessa dans les liens de la culpabilité. Cependant a demandé d’infirmer la condamnation en première instance et le condamner à trois mois assortis de sursis.

Les avocats de la défense à tour de rôle ont dénoncé la violation de la procédure dans le dossier de leur client. « M. Pendessa est victime d’une injustice », a lancé un d’entre eux.

« Nous prions d’infirmer ce jugement et de le renvoyer des fins de la poursuite », a lancé Me Gabriel Kamano.

« Je suis innocent, je suis Le produit du mouvement syndical guinéen », s’est défendu Sékou Jamal Pendessa.

Après une pause, la juge a condamné le no1 du syndicat des journalistes à trois mois d’emprisonnement dont un ferme. Et au paiement de 500 mille GNF.

Bhoye Barry pour guinee7.com

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