Censure

Simandou. La première poutre pour le chemin de fer posée

 

La pose de la première poutre du chemin de fer de la compagnie du TransGuinéen (CTG) dans le cadre du projet Simandou a eu lieu, mardi 12 mars 2024 dans la commune rurale de Kamalaya, sous-préfecture de Moussaya, préfecture de Forécariah. C’est le président de la transition, le Général Mamadi Doumbouya qui a présidé la cérémonie.

Le rêve devient une réalisation

Le préfet de Forécariah, Mohamed 5 Camara, après avoir souhaité la bienvenue aux hôtes, a rappelé que “ces poutres une fois posées relient le district de Kamalaya au district de Senguelen d’une part et d’autre part la préfecture de Forécariah et autres localités traversées jusqu’au mont Simandou. La première poutre que nous posons aujourd’hui permettra de matérialiser l’avancement des travaux de la construction des rails de chemin de fer de la compagnie TransGuinéen. L’émotion est grande et la joie est immense car le rêve devient une réalisation. Au nom de ma population, je prends l’engagement pour la sauvegarde de cette infrastructure dans l’intérêt supérieur de la Nation”.

Travailler sans relâche pour le développement de la Guinée

Ensuite, c’est le Directeur général de Winning Consortium Simandou Railway, Zhang Cheng, qui a pris la parole pour mentionner que : “l’entreprise qui travaille multiplie ses efforts pour la construction de ce chemin de fer TransGuinéen. Beaucoup d’autres travaux ont été déjà réalisés sous l’égide du gouvernement guinéen et sous la gestion du CTG et Winning Consortium. Cette inauguration d’aujourd’hui prouve à suffisance que nous travaillons ensemble. Les techniques du lancement du projet constituent un jalon important dans la construction d’un chemin de fer. Cela signifie, la transition immédiate des travaux sur des rails. En d’autres termes, ça signifie un grand pas franchi vers l’avant dans la construction d’une infrastructure ferroviaire. À cette occasion, Winning Consortium va continuer à suivre régulièrement les travaux de construction. Et, ce chemin de fer va être essentiel dans le développement, du transport national, de la formation mais aussi de la croissance économique. Nous allons continuer à travailler sans relâche pour le développement de la Guinée et pour participer efficacement à toutes les étapes de la construction de ce chemin de fer. C’est pourquoi nous allons travailler avec tous les partenaires et l’État guinéen.”

Le président du conseil d’administration de la CTG, Bouna Sylla, n’a pas manqué de rappeler la valeur du projet. Selon lui, les partenaires industriels notamment WCS, Simfer Rio Tinto prévoient d’investir environ 20 milliards de dollars pour la construction des mines, des infrastructures ferroviaires et portuaires du projet qui seront la propriété de la CTG à la fin de la période de construction en 2025. L’État guinéen détient 15% de participation non contributive dans la CTG.

La construction des infrastructures se situe entre 35 et 45% de réalisation

“Les infrastructures du projet Simandou relieront les 4 régions naturelles de la Guinée pour connecter le pays avec lui-même, avec l’Afrique et le monde. Les données techniques du chemin de fer sont les suivantes.  Il s’agit d’une ligne principale et d’une ligne de connexion. La principale qui quitte de la mine du WCS à Kerouané jusqu’au port de Moribaya et celle de connexion quittera de la mine de Rio Tinto dans la préfecture de Beyla pour se connecter sur la ligne principale. La longueur de la ligne principale est de 552 km, environ 15 gars, 170 ponts avec pour longueur totale 69,93 km, longueur totale des tunnels 27,33 km dont le tunnel le plus long fait environ 11 700 mètres soit environ 12 km qui est d’ailleurs le plus long tunnel en Afrique. La ligne de connexion est de 73 km qui se connectera sur la ligne principale, soit un total de 625 km. (…), à date, la construction des infrastructures se situe entre 35 et 45% de réalisation”, a expliqué Bouna Sylla.

Le ministre directeur de cabinet de la présidence de la République, Djiba  Diakité est le président du comité stratégique du projet Simandou. Selon lui, “Il y a environ 10 mois, nous avons procédé à l’inauguration de la première infrastructure majeure du projet Simandou. Le 1er mai 2023 le pont Kabus. 10 mois jour pour jour, nous procédons à la pause de la poutre. Je pense que c’est le témoignage de l’engagement des partenaires industriels, de l’engagement des membres du comité stratégique mais également des hauts cadres qui nous accompagnent pour la réussite de ce projet sous le leadership du chef de l’État. (…), depuis le 25 mars 2022, nous avons signé un accord cadre qui nous a permis de créer la compagnie transguinéenne. Je pense que cette cérémonie d’aujourd’hui, en est une illustration que nous pouvons réussir à réaliser ce projet ensemble.  Oui ! Simandou c’est le plus grand projet au monde en 2024, mais les instructions fermes que nous avons reçues c’est bien de dire que nous avons le plus beau projet au monde mais l’un des enjeux stratégiques et défis pour nous, c’est comment garantir l’impact sur la population, sur nos concitoyens’’, a-t-il fait savoir.

Avant d’ajouter : ‘‘Le projet Simandou est un projet à quatre composantes, c’est important de le rappeler. Nous avons certes les mines, il y a le port, il y a les rails, il y a également l’acier (la transformation locale). Le projet Simandou c’est deux phases, la première phase, elle consiste à la réalisation d’infrastructures (…). La deuxième phase, c’est la phase d’exploitation. Dans cette phase c’est surtout les enjeux stratégiques et de gouvernance…”

Il y avait aussi à cette cérémonie, le ministre secrétaire général de la Présidence, le général Amara Camara, le gouverneur de la Banque centrale, Karamo Kaba, des secrétaires généraux de certains départements ministériels et des responsables du Winning Consortium Simandou et de Rio Tinto.

Bhoye Barry pour guinee7.com 

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