Censure

Bah Oury : Premier ministre ou premier des ministres ?

La publication du décret nommant les membres du gouvernement a révélé que Bah Oury n’a visiblement pas eu son mot à dire dans la composition de son équipe. Les 30% de femmes annoncés avec grandiloquence lors de la célébration du 8 mars, brillent par leur absence, tout comme un ministre qui pourrait être étiqueté comme proche de lui. À croire qu’il aurait mieux fait de demander des bonus pour obtenir ne serait-ce qu’une parcelle d’influence dans la sélection des membres de ‘‘son’’ gouvernement.

La seule ‘‘faveur’’ qui lui aurait été accordée semble être le simple retard pris par les militaires au pouvoir avant de rendre publique la liste des ministres. Une tactique subtile pour donner l’illusion que le Premier ministre avait été consulté, alors que dans les coulisses, les dés étaient déjà jetés et les excellences déjà désignées.

Ce qui est encore plus révélateur de l’inconfort de Bah Oury avec ce gouvernement, c’est le silence assourdissant qui règne sur ses propres plateformes de communication. Alors qu’il est connu pour ses exploits sur Twitter, le Premier ministre n’a pas pipé mot sur cette nomination sur sa page X, laissant planer un mystère aussi épais que la fumée des fumoirs à poisson de Téminètaye.

Autant dire, dans ce jeu politique où les apparences sont reines et où les discours creux se succèdent, Bah Oury apparaît comme le Premier ministre par défaut ou le premier des ministres, naviguant dans un océan d’ ‘‘heureux élus’’, sans pouvoir ni réel contrôle sur eux.

Jusqu’au jour où les cachets et les bagnoles seront retirés et les ‘‘maigres’’ comptes bancaires bloqués…

Ibrahima S. Traoré pour guinee7.com

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