Censure

Crief. Amadou Damara Camara reste en prison

La demande de mise en liberté sollicitée par Amadou Damaro Camara, ancien président de l’Assemblée nationale a été rejetée, lundi 22 avril 2024, par la chambre de jugement de la CRIEF.

Comme il a été demandé l’autre fois par le parquet, le prévenu a fait livrer aux différentes parties un rapport médical. Cependant celui-là a estimé que le patient « peut continuer le traitement dans un milieu moins stressant ».

Et de poursuivre : « le patient ou le prévenu Amadou Damaro est déjà sous traitement. Il n’est pas dit suivant les recommandations du médecin qu’il doit être en liberté pour continuer le traitement. »

Donc, le parquet qui dénie au médecin son rôle de conseiller la mise en liberté du prévenu a demandé de ‘‘rejeter la mise en liberté sollicité par le prévenu’’.

Si la partie civile s’est abstenue de donner son avis en ce qui concerne le rapport, la défense par la voix de Me Santiba Kouyaté, l’un des avocats de Amadou Damaro, a tenu à s’exprimer.

Selon lui, la « sédentarisation’’ liée à la détention de son client a des conséquences néfastes sur son état de santé.

Il a aussi rappelé que l’ancien président de l’Assemblée nationale s’est tout le temps présenté ‘‘à tous les niveaux de la procédure. Tous les autres prévenus sont libres sauf Damaro. Alors qu’ils doivent être dans la situation ».

En demandant au juge de constater que le parquet n’a avancé aucun « argument sérieux », il a réitéré la demande de mise en liberté pour son client.

Après quelques minutes de suspension, le juge Yagouba Conté a rejeté l’affaire et ordonné la suite des débats.

Les avocats de la défense ont sollicité à ce niveau que la chambre de jugement clôt la phase des débats et renvoie l’affaire pour les plaidoiries et réquisitions.

Le juge a fait savoir que les débats ne peuvent pas être clos vu que le prévenu Michel Kamano, n’a pas comparu devant la nouvelle composition de la chambre de jugement.

Me Satinba, a estimé que nul ne saurait dire quand est-ce que celui-ci va revenir.

À ce niveau, le juge a fait cas d’une correspondance adressée par la défense de Michel Kamano aux différentes parties pour signifier la raison de l’absence de son client.

Une correspondance que le ministère public et la défense, ont nié avoir reçu, et s’en sont offusqués.

Vu que la correspondance n’a pas été régulièrement servie aux différentes parties, le juge a décidé de passer outre.

Pour permettre que le prévenu se présente, le ministère public a sollicité un renvoi pour accomplir la diligence afin que Michel Kamano comparaisse.

Pour la comparution de Michel Kamano, la cour a estimé que le parquet va faire des diligences. Il a ainsi renvoyé l’affaire au lundi 29 avril pour la comparution du prévenu Michel Kamano.

Abdou Lory Sylla pour guinee7.com

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