L’Association guinéenne pour la défense des utilisateurs des technologies numériques (AGUIDUTEN), en collaboration avec l’association guinéenne de la presse en ligne (AGUIPEL), veut mettre la presse au goût du jour dans le domaine de l’intelligence artificielle (IA).
C’est dans ce cadre qu’à l’occasion de la journée internationale dédiée à la presse, elles initient deux événements qui se tiendront du 5 au 7 mai. Il s’agit d’un atelier de formation qui se fera du 5 au 6 mai à la maison de la presse, suivi d’une conférence-débat qui se tiendra le 7 mai à l’université Koffi Annan de Conakry.
Le thème retenu est « l’appropriation de l’intelligence artificielle par les professionnels des médias : outils, défis éthiques et meilleures pratiques ». L’atelier est destiné à une soixantaine de journalistes issus de la presse publique et privée.
Samory Keita, président de l’AGUIDUTEN, a expliqué l’impérieuse nécessité pour la presse d’acquérir cette connaissance. « L’IA n’est plus une option, elle devient un outil incontournable : pour collecter, analyser et diffuser l’information, pour créer du contenu multimédia, pour gagner en efficacité. Mais aussi pour repenser notre manière de faire du journalisme, avec toutes les questions éthiques que cela soulève », indique-t-il.
Durant ces trois jours, des experts, des journalistes, des rédacteurs en chef, des techniciens, des communicants et des étudiants vont se retrouver pour échanger, apprendre, et surtout, se former à une utilisation responsable, légale et éthique de l’IA dans le métier de l’information.
« Notre objectif est simple : permettre aux professionnels des médias de mieux comprendre les outils d’IA, d’en tirer parti dans leur travail et de les armer face aux défis qu’ils posent. L’apprentissage de cette technologie révolutionnaire est devenu primordial pour les journalistes que nous sommes. De nos jours, sa connaissance n’est plus une question de nécessité, mais c’est désormais un impératif d’efficacité dans les différents secteurs d’activité », soutient Samory Keita.
« Par ailleurs, il est important de noter que cette rencontre sera sanctionnée par l’élaboration et l’adoption d’une charte d’utilisation de l’IA par les professionnels des médias guinéens. Cette charte, une fois adoptée, servira de bréviaire pour une utilisation réglementée de l’IA conforme aux principes éthiques et aux standards technologiques de la profession », a annoncé M. Keita.
Le formateur, Oumar Camara, a quant à lui fait état de plusieurs défis qui s’opposent aux journalistes dans un monde fortement impacté par l’IA. Parmi ces derniers, la désinformation. À cet effet, il a donné des détails sur l’apport qu’il compte faire lors de ces sessions. « On va apporter notre expertise technique, pédagogique. On sera avec une soixantaine de professionnels des médias pour les sensibiliser sur l’importance de l’IA, les risques éthiques, les risques techniques également, les former sur l’utilisation des outils de base pour pouvoir être plus productifs dans leur travail au jour le jour, plus pertinents et impacter plus les lecteurs. Et aussi ouvrir un certain débat sur les grandes orientations à prendre pour enrichir les réflexions qui sont en train d’être menées pour élaborer une charte d’utilisation de l’IA dans le monde des médias », a-t-il dit.
Abdoul Lory Sylla pour guinee7.com