Depuis la publication d’un article sur Guineematin.com, rapidement relayé par plusieurs sites d’information, une controverse fait rage à Sanoyah. Aly Kanté, premier imam de la mosquée Thermite Mara de la commune urbaine de Sanoyah, est accusé d’avoir mis enceinte une couturière de 14 ans.
Interrogé par un confrère vendredi 2 mai 2025, l’un des frères de l’imam Kanté a catégoriquement rejeté ces accusations, les qualifiant de pures inventions et dénonçant un complot visant à ternir la réputation de son frère. Il a assuré que la jeune fille en question est en réalité majeure.
Une accusation sans fondement, selon la famille de l’imam
« Elle a plus de 20 ans et n’en est pas à sa première grossesse », a précisé le frère de l’imam. Selon lui, la jeune fille aurait déjà avorté à deux reprises avec l’accord de sa mère. Actuellement, elle est enceinte de huit mois.
L’accusation, selon sa version, serait un complot mené par certains responsables religieux de la mosquée, déterminés à faire tomber l’imam Kanté de son poste. « Le dossier est déjà entre les mains de la gendarmerie. En réalité, le responsable de la grossesse est un chauffeur de taxi de Sanoyah. De plus, la fille du propriétaire de la maison où réside la jeune fille a témoigné que cette dernière avait menti au sujet de mon frère », a-t-il précisé.
Il ajoute : « Elles se sont rendues chez le jeune homme pour lui annoncer la grossesse, mais il les a renvoyées en les insultant ».
Le geste de l’imam mal interprété
D’après le frère de l’imam, le malentendu aurait pris racine dans un geste de bienveillance : l’imam Kanté, après avoir appris qu’un autre homme désirait épouser la jeune fille, lui aurait offert deux voiles et un téléphone. Ce geste, dit-il, a été mal interprété. « C’est sur la base de ce cadeau que les ennemis de mon frère ont convaincu la famille de la jeune fille que l’imam était responsable de la grossesse. Pourtant, le véritable auteur est bien connu dans le quartier et il a pris la fuite. »
Test ADN prévu pour clarifier la situation
Le frère de l’imam met en garde ceux qu’il qualifie « d’ennemis » de la famille : « Qu’ils poursuivent leurs accusations. Nous attendons la naissance de l’enfant pour réaliser un test ADN. Si l’analyse prouve que l’enfant n’est pas celui de mon frère, ceux qui ont porté ces accusations devront en répondre, y compris l’auteur de l’article publié sur Guineematin.com. »
La question de l’engagement financier de l’imam
En ce qui concerne l’information selon laquelle l’imam Kanté aurait pris en charge la jeune fille en lui versant 15 000 FG et deux kilos de riz, la famille de l’imam dément également cette version des faits.
« Ce n’est pas l’imam qui s’est engagé, mais bien notre famille, à la demande de la gendarmerie. La mère de la jeune fille n’ayant pas les moyens, nous avons simplement voulu apaiser la situation, surtout que le responsable de la grossesse est toujours en fuite. Mais dès l’accouchement, un test ADN sera effectué. Si l’enfant ne provient pas de mon frère, la famille de la jeune fille devra rembourser la somme, et nous porterons plainte », a-t-il conclu.
Abdoul Lory Sylla pour guinee7.com
