À la suite du retrait massif des permis miniers en Guinée, Ahmed Kanté, ancien ministre des Mines et actuel directeur général d’AGB2A-GIC, n’a pas tardé à réagir. Depuis le siège de la FEPAMGUI, il a proposé une alternative ambitieuse qui pourrait générer jusqu’à 50 millions USD annuellement pour l’État.
Touché par le retrait du permis d’exploitation d’Axis, utilisé par son entreprise, Kanté n’a pas caché son émotion. « En tant qu’investisseur guinéen, j’ai été ébranlé », a-t-il confié.
Pourtant, loin de céder au découragement, il préfère se tourner vers l’avenir. Avec plus de 313 millions USD déjà investis, AGB2A-GIC, société 100 % guinéenne, veut démontrer son potentiel.
Ces deux dernières années, avec l’appui de ses partenaires techniques et financiers, AGB2A-GIC, une enterprise 100% guinéenne a été très active dans les zones de Boffa et Fria où elle apporte parallèlement une aide considerable aux communautés.
Selon les chiffres fournis par son Administrateur Général, la production de l’entreprise a été de 7,5 millions de tonnes de bauxite exportées en 2024 et cette année, avec l’ouverture de nouvelles mines, les projections tablent autour de 15 millions de tonnes.
Kanté souligne que son enterprise est prête à rapporter des revenus substantiels au Trésor public. « Nous avons la capacité de contribuer à hauteur de plus de 50 millions de dollars par an », a-t-il affirmé.
Appelant à plus d’équité dans l’attribution des titres miniers, il plaide pour un traitement qui récompense les mérites et les résultats concrets. Selon lui, la réattribution du permis à AGB2A-GIC serait une décision “juste et cohérente” avec les ambitions nationales affichées par les autorités actuelles à travers le CNRD.
« Les États construisent leurs champions économiques. Le Nigeria a soutenu Dangote, pourquoi pas nous ? », a-t-il lancé.
Avec confiance et patriotisme, il assure croire aux institutions guinéennes et appelle à une politique de soutien aux entreprises locales performantes.
Almamy Bangoura