Censure

Indemnisation des victimes du 28 septembre 2009. Le cri du cœur des oubliés du décret

Le Collectif des victimes non indemnisées des massacres du 28 septembre 2009, dans une déclaration lue ce samedi à la maison de la presse de Conakry, a exprimé son profond désarroi face au traitement partiel observé dans l’exécution du décret présidentiel portant indemnisation des victimes de ces violences tragiques. La déclaration a été lue par Alseny Diallo, porte-parole du collectif.

Alors qu’ils avaient accueilli avec soulagement la décision des autorités guinéennes d’ouvrir le processus d’indemnisation, les membres du Collectif se disent aujourd’hui amèrement déçus. Selon eux, « seules 334 victimes ont été prises en compte, alors que les personnes recensées se comptent par centaines. »

Dans leur appel solennel, ils demandent l’implication directe du chef de l’État, le général Mamadi Doumbouya, afin que l’indemnisation soit « étendue à l’ensemble des victimes, sans exception, y compris celles souffrant de handicaps permanents ou porteuses de balles encore logées dans leurs corps ».

Par ailleurs, tout en saluant les efforts du gouvernement, de la Cour pénale internationale (CPI), des Nations unies ainsi que des partenaires techniques et financiers pour la tenue du procès historique, le collectif appelle les institutions et les personnes de bonne volonté à « œuvrer en faveur des victimes restées sans soutien ».

Abdoul Lory Sylla pour guinee7.com