Peu connu du grand public guinéen, le Kyokushinkai Karaté, un art martial japonais, implanté en Guinée en 2016, commence à faire son chemin sur la scène sportive nationale. Officiellement reconnue en 2021, la Fédération guinéenne de kyokushinkai karaté (FEGUIKAM) s’apprête à organiser son tout premier championnat national. À quelques jours de l’événement prévu du 25 au 27 juillet 2025 à Kankan, la chargée de communication de la FEGUIKAM, Salimatou Diallo, s’est confiée à notre rédaction.
Vous vous apprêtez à organiser la toute première édition du championnat national de Kyokushinkai Karaté, qui va se jouer du 25 au 27 juillet 2025 à Kankan. Pourquoi maintenant ?
Parce que nous avons réfléchi et nous avons déjà fait beaucoup d’événements ici comme à l’extérieur. La plupart de nos athlètes voyagent beaucoup et nous revenons toujours avec des trophées et des médailles. Nous sommes champions d’Afrique dans notre catégorie. Nous raflons des trophées en Tunisie comme en Namibie et, comme je l’ai dit tantôt, nous revenons toujours avec des trophées.
Pourquoi le choix de Kankan pour abriter ce championnat ?
La plupart des athlètes sont basés à l’intérieur du pays. Donc nous nous sommes dit : pourquoi, au lieu de faire venir tout ce beau monde ici à Conakry, ne pas nous déplacer, nous, vers l’intérieur du pays ? Cela permet aussi de voir comment la discipline évolue sur place. Et ça va encore davantage valoriser les athlètes de l’intérieur, qui vont se sentir mis en avant par rapport à ceux de Conakry.
Comment se pratique le Kyokushinkai Karaté ?
Comme vous l’entendez, le Kyokushinkai Karaté, c’est du karaté. Mais le Kyokushinkai en général est une discipline à part entière. Elle se pratique en full contact, donc avec plus de contact, plus de force, plus d’impact, et sans protection. C’est un combat mixte et un combat dur.
Combien d’athlètes prendront part à la compétition ?
Au niveau de Conakry, nous préparons entre 100 et 150 athlètes qui vont se déplacer vers l’intérieur, plus précisément à Kankan. Sur place, il y a plus de 500 athlètes attendus, venant des quatre coins de la Haute-Guinée, notamment de Siguiri, Kankan et Kourémalé, qui concentre la plus forte communauté de pratiquants. Donc, en tout, il y aura plus de 500 athlètes sur place.
Quelles sont les activités prévues ?
Il y aura un stage technique, un stage d’arbitrage et le championnat national qui inclut les combats entre athlètes. Sur les trois jours successifs, le 25, le 26 et le 27, nous aurons donc la formation technique, la formation en arbitrage, et le championnat national. Le but est aussi de transmettre aux pratiquants de l’intérieur les formations que nous avons acquises à l’extérieur. Sinon, ça ne pourrait pas avancer. Grâce à cela, la discipline pourra se hisser à un niveau plus élevé et les athlètes de l’intérieur seront au même niveau que ceux de Conakry.
Le programme est le suivant : le 25, c’est le stage technique ; le 26, le stage d’arbitrage, avec la formation des arbitres locaux ; et enfin, le 27, le championnat des catégories cadets, juniors et seniors.
Enfin, quelles sont vos attentes au terme de la compétition ?
Nous espérons que l’événement se déroulera dans de bonnes conditions, que les athlètes bénéficieront pleinement des formations, et que nous pourrons toucher encore plus de jeunes. Nous voulons aussi que le Kyokushinkai Karaté soit pratiqué partout en République de Guinée. Il ne faut pas oublier que la Guinée est aujourd’hui le siège officiel de l’Afrique de l’Ouest pour le Kyokushinkai Karaté. Nous avons le soutien du Kyokushinkai World Mondial ainsi que de l’Union africaine Kyokushin, qui nous accompagnent dans cette mission.
Thierno Abdoul Barry pour Guinée7.com