Après des heures de contestation dans la cité des Alumines, enfin le consensus entre les travailleurs de Rusal-Friguia et la direction. La grève déclenchée lundi 28 juillet a été levée dans un climat d’apaisement.
Les discussions, engagées sous la médiation de responsables religieux et de représentants de l’administration de l’État, ont permis d’aboutir à un compromis autour des revendications majeures des travailleurs, notamment l’application de la Convention collective des mines et carrières.
« Nous sommes satisfaits parce qu’il y avait des représentants de l’État, l’inspecteur général du Travail et les inspecteurs régional et préfectoral. Ils ont demandé à Rusal de reprendre ses travailleurs pour que la Convention soit appliquée. Pour le service minimum et les 16 mois du règlement définitif des femmes veuves, ils ont promis de revoir le cas une fois à Conakry. Nous avons confiance en l’État », a déclaré Mamadou Oury Diallo, secrétaire général des syndicats au sortir de la réunion.
De son côté, l’Inspecteur général du travail affirme avoir rapproché les parties pour une sortie de crise : « Nous avons été mandatés par le ministre du Travail et de la Fonction publique suite au conflit entre les travailleurs de SEINTA et la société mère. Nous sommes venus prêter main-forte au préfet pour comprendre le problème et insister sur le respect des travailleurs et veiller au respect strict de la législation du travail, établir la justice sociale et promouvoir le dialogue entre les parties », a martelé Mohamed Ouatara.
Pour le préfet Alpha Oumar Cissé, l’issue de cette réunion sonne comme une victoire pour Fria : « Rien que la loi et le Code du travail qui ont été demandés d’être respectés. Des recommandations fortes ont été dites à l’endroit de Rusal, dont il est tenu obligé de respecter. Dans tout et pour tout, c’est Fria qui gagne, c’est la Guinée qui gagne. »
Ce compromis est perçu comme une victoire du dialogue social, et une opportunité d’améliorer les rapports entre les employés et la direction de Rusal-Friguia, usine stratégique pour l’économie de Fria.
Alh Cheick, envoyé spécial