Chaque semaine, des jeunes, des sages et des femmes du quartier Loppet-école dans la commune urbaine de Mamou se donnent rendez-vous sur les différentes artères publiques. Objectif : procéder au reprofilage des routes et ruelles de la ville complètement dégradées.
Ce dimanche 24 août, c’est la route qui mène à l’école primaire de Loppet qui était en ligne de mire. Armés des pelles, de brouettes et de râteaux, ils s’activent à colmater les brèches dans une atmosphère détendue.
« Aujourd’hui,nous sommes au carrefour qui mène à l’école primaire de Loppet dans le cadre du reprofilage de cet axe routier. En cette période d’hivernage, c’est très difficile de circuler sur ce tronçon. Alors la mobilisation d’aujourd’hui encore est de taille. Les jeunes, les femmes, les sages, tous se sont donné rendez-vous ici pour refaire cette route pour faciliter la circulation. Nous utilisons des pelles, des brouettes, des râteaux, des sceaux, des burins, des marteaux. C’est grâce au concours de la population de Loppet et des ressortissants que nous obtenons le matériel. Mais vu l’engouement, le matériel est insuffisant. Beaucoup de personnes viennent pour travailler mais le matériel manque », déplore Mamadou Ciré Camara, président de la jeunesse dudit quartier.
De nombreuses femmes, à l’image de Kadiatou Diallo, participent aux efforts de groupe. Avec des moyens limités, elles bravent le froid et le soleil pour se mettre au service du collectif. Outre la préparation des repas, elles aident au transport du matériel.
« La raison de notre présence, c’est d’aider les hommes. Ils travaillent pour permettre aux gens de circuler librement. Alors nous les femmes aussi, nous avons dit qu’on ne peut pas rester en marge. Nous les aidons à transporter des cailloux, de la terre pour boucher les trous sur la route. En plus, nous préparons la nourriture pour eux. C’est une action que nous saluons. Tout le monde contribue pour le manger, soit de l’argent ou les grains de riz », a-t-elle indiqué.
Une initiative rare dans un pays où l’entretien des routes est loin d’être une priorité. Malgré le manque de matériels, ces citoyens se débrouillent avec les moyens du bord. Ils demandent un coup de pouce de l’État pour étendre cette activité aux autres endroits de la préfecture.
Mamou Alpha Keita pour guinee7.com