
La Maison de la Culture de Matam a vibré ce jeudi 20 novembre 2025 au rythme des premières prestations de la 20ᵉ Quinzaine artistique du Gouvernorat de Conakry. L’événement, devenu incontournable dans l’agenda culturel de la capitale, a réuni autorités locales, cadres communaux de la Culture et une diversité de troupes venues des 13 communes de Conakry.
Étape préparatoire au Festival national des arts et de la culture (FENAC), attendu du 5 au 7 décembre à Koundara, cette Quinzaine s’étend jusqu’au 22 novembre. Pendant trois jours, les troupes communales défendront leur savoir-faire dans plusieurs domaines artistiques : danse patrimoniale, théâtre, musique urbaine, percussions et conte. Pour cette première journée, les formations de Kassa, Dixinn, Kaloum, Matam, Tombolia et Matoto ont ouvert les hostilités avec une série de performances très attendues.
L’inspecteur régional de la Culture, Ibrahima Touré, a replacé l’événement dans son importance historique et sociale. Selon lui, cette Quinzaine est avant tout « un carrefour où se rencontrent, se confrontent et se révèlent les talents venant de toutes les communautés ». Il a insisté sur sa mission : valoriser les créations locales, encourager l’émergence de nouveaux artistes et stimuler l’économie culturelle. Il en a profité pour saluer l’implication du ministre de la Culture, Moussa Moïse Sylla, qualifié de soutien constant du secteur.
Délégué par le département, le représentant du ministère de la Culture et de l’Artisanat a, pour sa part, rappelé les exigences liées à la discipline mise à l’honneur en ouverture : la danse patrimoniale. Les jurés s’appuieront sur huit critères, allant du respect du thème à la qualité des costumes, en passant par l’authenticité culturelle, l’exécution technique, le rythme, la cohérence musicale, le nombre de danseurs et la gestion du temps. Une façon, dit-il, d’assurer une compétition rigoureuse et équitable.
Prenant la parole au nom de la commune hôte, le vice-maire Mohamed Camara a mis en exergue l’importance de cette Quinzaine dans la sauvegarde du patrimoine culturel guinéen et la valorisation de la créativité des jeunes. Il a également salué la transformation de la Maison des Jeunes en Maison de la Culture, un projet porté par les autorités locales pour renforcer l’offre artistique dans la commune.
Il a rappelé que « la culture demeure un ciment social » et un levier essentiel de paix et de cohésion dans la période actuelle de refondation nationale.
En hommage au Président de la République, présenté comme un défenseur des politiques culturelles, Mohamed Camara a officiellement lancé la compétition communale. Il a encouragé les troupes à représenter dignement Matam ainsi que l’ensemble de la capitale, en portant avec fierté les valeurs culturelles du pays.
Abdoul Lory Sylla pour guinee7.com

