Censure

Scrutin du 28 décembre : l’ONASUR dépose son rapport

Au lendemain de la proclamation des résultats provisoires de l’élection présidentielle du 28 décembre 2025, qui a vu la victoire du général Mamadi Doumbouya, candidat de la GMD, l’Observatoire national autonome de supervision du référendum et des élections (ONASUR) a franchi une étape institutionnelle majeure. Ce mercredi 31 décembre, l’organe de supervision a officiellement transmis son rapport final d’observation à la Cour suprême, seule habilitée à en connaître le contenu et à en tirer les conclusions juridiques.

 

À l’issue de la cérémonie de dépôt, le président de l’ONASUR, Dr Kouréissy Condé, est revenu sur le sens et la portée de cette démarche, qu’il inscrit dans le strict respect du cadre légal en vigueur. Selon lui, cette remise de rapport répond aux prescriptions de la loi 012 ainsi qu’aux dispositions du Code électoral, textes qui encadrent les missions et responsabilités confiées à l’organe de supervision électorale.

 

Dans son intervention, le Dr Kouréissy Condé a rappelé que la mise en place de l’ONASUR s’inscrit dans une volonté assumée des autorités et du législateur guinéens de renforcer la transparence et la crédibilité des consultations électorales. Il a souligné que l’institution, installée sous serment, a pour vocation d’apprécier la régularité, la conformité et la transparence de l’ensemble du processus électoral.

 

C’est dans cette logique que l’ONASUR a assuré un suivi continu du scrutin, depuis l’établissement du fichier électoral jusqu’à l’annonce des résultats provisoires. Comme l’a détaillé son président,

« De l’étape de l’inscription sur la liste électorale à la proclamation des résultats provisoires, le lendemain de cette proclamation, il appartient à l’organe autonome de supervision des élections de conclure ses observations et son évaluation. Le suivi sur le terrain a été assuré par 500 superviseurs, ainsi que par les conseillers nationaux de l’ONASUR qui se sont déployés à l’intérieur du pays, sans oublier les superviseurs internationaux de l’ONASUR. Le tout s’est appuyé sur une plateforme numérique, des fiches de formation, d’éducation, de sensibilisation et de collecte d’informations liées à la supervision, ainsi que sur un engagement éthique fondé sur l’intégrité, afin d’aboutir à l’élaboration d’un rapport solennellement remis aujourd’hui à la première juridiction de l’ordre judiciaire de notre pays », a-t-il déclaré.

 

Au-delà du dispositif technique et humain mobilisé, le responsable de l’ONASUR a insisté sur les fondements universels qui, selon lui, déterminent la crédibilité d’un scrutin. Une crédibilité que l’institution affirme avoir évaluée à l’aune de critères précis et reconnus : « c’est cette crédibilité qui est attestée par l’ONASUR sur la base de la transparence du processus, de l’égalité de traitement entre les candidats, de l’utilisation rationnelle du matériel mis en place pour l’organisation du processus et, enfin, des résultats du travail effectué par la Direction générale des élections. Notre appréciation ne peut être rendue publique que par la Cour suprême. »

 

Par ce dépôt officiel, l’ONASUR boucle ainsi sa mission d’observation de l’élection présidentielle de 2025, laissant désormais à la Cour suprême le soin d’examiner le rapport et de statuer, conformément à ses prérogatives, sur les suites à donner au processus électoral.

 

Abdoul Lory Sylla pour guinee7.com