Censure

Procès du 28 Septembre. L’inévitable clash entre les avocats de Dadis et de Toumba

Une chose que nous remarquons dans ce procès des événements du 28 Septembre 2009, c’est le clash naissant entre les avocats de Dadis et ceux de Toumba. Ce qui est la résultante des propos de l’ex aide de camp, qui fait porter le chapeau à son ancien patron. Au sortir de l’audience du lundi, les avocats se sont exprimés.

Pour Me Paul Yomba, avocat de Toumba, son client a « affiché une sérénité. Une véritable maîtrise de son dossier. Il a été très heureux. La condition pour sa comparution c’était la présence effective du capitaine Dadis Camara à cette barre. Pour que en tant que militaires, les yeux dans les yeux, le serment en face que la contradiction naisse. Mais je crois qu’il sera difficile pour Dadis de s’en sortir, les faits lui collent réellement à la peau. Sa culpabilité ne prête plus à équivoque ».

Quant à Me Pepe Antoine Lamah, avocat de Dadis, il a soutienu le contraire. « Permettez-moi que je ne dise pas qu’il dit la vérité ou qu’il ment. Ce que je sais, c’est que les affabulations égrainées contre le Capitaine Moussa Dadis Camara ne reposent sur aucun élément probant. Au lieu de faire face à l’accusation et répondre correctement aux questions, il a fait une mise en scène en tirant sur des fibres religieuses. Monsieur Sidiki dans une verve incohérente et plein de contre-vérités a tenté de distraire le tribunal, alors qu’au fond, il n’a fait que s’enfoncer », a-t-il dit.

Me Halimatou Camara, une avocate de la partie civile a aussi fait sa lecture. « Il y a eu des morts. Donc il faut forcément qu’on établisse les responsabilités à travers les déclarations de monsieur Toumba Diakité et d’autres personnes qui viendront. Il a essayé quand-même. Mais ce n’est pas évident de s’auto-incriminer. Mais nous, nous sommes confortés que c’était les autorités politiques d’alors qui étaient à la manette. Évidemment qu’il y a des zones d’ombres. On n’est pas à l’église ou à la mosquée pour dire, j’ai tué, pardonnez-moi (…). Je pense que c’est parce que le procès il est thérapeutique. Les victimes lorsqu’elles entendent quelqu’un qui dit je respecte les victimes, je pense que ça fait chaud au cœur… », a-t-elle martelé.

Abdou Lory Sylla pour guinee7.com

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