Au quartier Pétel dans la commune urbaine de Mamou, les habitants sont sous le choc. Un nouveau-né de sexe féminin a été retrouvé au fond des latrines dans une concession. Le bébé a rendu l’âme quelques minutes après avoir été extrait du trou, couvert d’excréments. Les faits se sont déroulés dimanche 18 mai 2025.
L’auteure présumée de cet acte est Djénabou, mère de cinq enfants, mariée. Elle aurait en effet contracté une grossesse en l’absence de son époux qui travaille à Siguiri. Ayant appris que ce dernier viendrait passer la fête de Tabaski parmi les siens, elle décide alors de se débarrasser du bébé après l’accouchement. C’est ainsi qu’elle la jette au fond des latrines.
La concessionnaire déboussolée avec une voix empreinte d’émotion revient sur les circonstances de cette découverte.
« Le samedi matin, avant d’aller à ma boutique, je lui ai demandé si elle ne travaillait pas aujourd’hui ; elle me dit qu’elle ne se sent pas bien. Alors elle a passé toute la journée couchée à la maison. Je suis rentrée de ma boutique à 20 heures, et cela a coïncidé avec l’arrivée de la tante de mes enfants, de Pita. Quand cette dernière est arrivée, elle a pris la bouilloire pour aller se mettre à l’aise. Une fois dans les toilettes, elle a entendu les cris du bébé. Elle m’a alertée et nous avons informé les autorités. La gendarmerie est venue, elle a cassé les toilettes pour sortir. Et en le remontant, il a rendu l’âme parce qu’il agonisait déjà », raconte Kadiatou Bah.
D’après notre interlocutrice, la maman du bébé, après avoir accouché, a tenté de brouiller toutes les pistes.
« Nous avons passé toute la journée d’hier à la gendarmerie. Finalement, nous sommes allés à l’hôpital. Et il s’est avéré que c’est ma locatrice qui a commis ce crime. Ils m’ont dit de rentrer à la maison, ils sont restés avec elle là-bas. Dans la soirée, sa petite sœur est venue à la maison. Elle nous a dit qu’elle était venue récupérer les enfants de sa grande sœur. Mais en sortant, elle détenait un caoutchouc. Quand on a vérifié, il y avait les habits et les tissus sur lesquels elle a accouché. J’ai envoyé le caoutchouc chez le chef de quartier. Durant tout le temps qu’on était ensemble, je n’ai jamais su qu’elle était enceinte. Son mari est à Siguiri », indique-t-elle.
L’autre présumée de ce crime est actuellement dans les mains de la gendarmerie.
Mamadou Alpha Keita pour guinee7.com