Le corps de Santigui Touré, un homme d’une soixantaine d’années originaire de Faranah, a été découvert dans un état de décomposition avancée dans sa chambre, au quartier Aéroport, non loin du siège du RPG Arc-en-ciel.
Selon ses voisins, le défunt souffrait de problèmes respiratoires. Il a été retrouvé dans son lit, dans un petit studio composé d’une chambre et d’un salon. La découverte macabre a mobilisé la police technique et scientifique, ainsi que des agents du commissariat central de Gbessia.
Réparateur d’appareils électroménagers, Santigui Touré vivait seul, sans enfants, selon un témoin qui affirme également qu’il occupait cette concession depuis huit ans. Ce même témoin a confié :
« Depuis dimanche soir, on ne l’a pas vu. Jusqu’au samedi soir, il était assis devant sa chambre. C’était ouvert. D’habitude, il laisse sa porte ouverte jusqu’à 4 h du matin. Il ne dort pas beaucoup. Il pouvait rester devant chez lui jusqu’à 3 à 4 h du matin. Il avait des problèmes respiratoires. Son ventre avait grossi, il suivait un traitement. Ce qui a fait que son ventre était un peu descendu. Mais même le son de sa respiration prouvait qu’il était malade. »
L’alerte a été donnée par ses voisins, intrigués par l’odeur nauséabonde qui commençait à se répandre dans les alentours, la présence inhabituelle de mouches, et le téléphone du défunt qui ne cessait de sonner.
« Son téléphone sonnait, on a décroché et on a pu parler avec un membre de sa famille », témoigne un autre voisin.
Peu après, deux de ses nièces se sont rendues sur les lieux. L’une d’elles, en larmes, a indiqué que leur oncle faisait partie d’une grande famille, même s’il vivait quelque peu à l’écart de celle-ci.
Les religieux du quartier étaient également présents. Ils ont témoigné de la piété du défunt, affirmant qu’il était un homme sans histoires et assidu aux prières.
En raison de l’état avancé de décomposition du corps, la prière mortuaire a été effectuée sur place. Le corps a ensuite été transporté au cimetière de Koloma par les autorités locales et les services de la protection civile.
Abdoul Lory Sylla pour guinee7.com